Le cabinet du gouvernement a organisé, le 22 novembre 2016, une conférence de presse consacrée à l’arrêt du projet de centrales nucléaires. Selon le Président du cabinet du Gouvernement, Mai Tien Dung, la situation macroéconomique du Vietnam a changé par rapport à celle de l’année 2009 où ce projet avait été décidé. La consommation d’électricité n’est pas aussi importante que prévue et les énergies renouvelables, comme l’éolien et le solaire, sont désormais envisageables en termes de technologies et de coûts. Le Vietnam doit à présent privilégier les investissements dans certains projets prioritaires comme l’aéroport international Long Thanh, l’autoroute Nord-Sud, la voie ferrée à grande vitesse Nord-Sud. Les technologies nucléaires de la Russie et du Japon qui devaient être utilisées sont très avancées et sûres. Selon le ministre, les partenaires russe et japonais ont exprimé leurs regrets face à l’arrêt du projet mais aussi leurs amitiés, leur compréhension et leur respect de la décision du Vietnam. Les gouvernements russe et japonais souhaitent renforcer la coopération et le soutien au Vietnam dans le développement des infrastructures en lieu et place de la construction des centrales nucléaires de Ninh Thuan. Le gouvernement vietnamien souligne que l’arrêt de ce projet n’altère pas les partenariats avec ses 2 voisins. Selon le ministre Mai Tien Dung, l’arrêt du projet n’affectera pas la sécurité électrique. Les 2 centrales nucléaires Ninh Thuan I et Ninh Thuan II devaient posséder une capacité de 2000 MW et n’auraient couvert que 5,7% de la production électrique. Le pays pourra recourir à d’autres sources comme les centrales à charbon, les énergies renouvelables, le gaz naturel et l’achat d’électricité aux pays voisins et notamment au Laos. Le consortium franco-japonais ATMEA était positionné.