L’AFEAA (Association France-Eurasie pour l’AgroAlimentaire ex-AFRAA) a réalisé une étude poussée sur la faisabilité d’un transport ferroviaire de marchandises à destination de la Chine. Cette étude, présentée lors du Salon de l’Agriculture de Paris 2020, a pu être menée grâce au soutien de France Agrimer.

L’étude réalisée a mis en évidence différents scénarios de parcours qui permettent de diminuer fortement les temps de transport des marchandises : 40 à 50 jours en transport maritimes contre 18 à 20 jours en transport ferroviaire voire, d’ici 10/15 ans, 10 jours porte-à-porte. Il s’agit ainsi d’un gain de temps important pour des marchandises telles que la viande.

Ce mode de transport plus rapide reste néanmoins plus coûteux que le fret maritime mais ce coût ferroviaire a connu une évolution à la baisse depuis 2014 en passant de 0,30 €/ kg à 0,24 €/ kg en 2019 pour des conteneurs frigorifiques autonomes, et cette baisse devrait se poursuivre. Des coûts plus faibles sont constatés pour des transports de marchandises sans besoins frigorifiques comme la poudre de lait ou le lait UHT. Les tarifs finaux resteront à discuter avec les différents transporteurs, le volume engagé étant impactant.

L’étude de l’AFEAA a permis également d’identifier la ville de Dourges (62) comme ville à potentiel pour le départ de la route de la soie via son parc ferroviaire adapté. Des coûts de transports supplémentaires au train sont à prévoir pour les entreprises afin d’acheminer la production jusqu’à Douves. Dans une étude préliminaire d’INAPORC (Interprofession Porcine) en 2014, le début de la route de la soie était réalisé en Allemagne, la modification de ville de départ apporte ainsi une baisse des coûts de transports routiers.

L’étude précise que la réalisation concrète de cette route ferroviaire est fortement dépendante de la position de la Russie, qui a accepté au cours de l’été 2019 d’autoriser le transit sur son territoire de denrées sous embargo. De nombreuses interrogations sont à lever quant aux dispositions exactes des conditions de transit sur le territoire.

L’AFEAA recommande que les premiers envois selon ce nouveau mode de transport se fassent par petits lots afin de valider les différentes procédures administratives et de s’assurer du bon passage à chaque poste frontière.

Le Salon de l’Agriculture est en effet un lieu fort de présentation des actions des différentes fédérations et interprofessions comme le montre cet exemple de l’AFEAA. ANVOL, interprofession de la volaille de chair a ainsi présenté son plan d’action volontaire pour la filière à l’horizon 2025 et INTERBEV a mis en avant l’aboutissement de son travail sur le rapport de Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO) au profit de la filière élevage et viande.

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