Ce marché se caractérise par une forte vitalité, qu’il s’agisse du secteur du divertissement et des parcs d’attractions ou du sport entertainment dans un pays qui, malgré la crise,  peut compter sur le dynamisme de son marché domestique.

Rapidement fermés dans le cadre du confinement, les parcs d’attractions chinois sont aussi les premiers à avoir rouverts. Récemment, la plateforme de e-commerce JD. A attiré l’attention sur le fait que les ventes de billets d'entrée pour les parcs d'attractions chinois avaient augmenté de 437% sur sa plateforme à l’occasion du 18 Juin (une période de promotion en Chine) par rapport à la même période de l'année dernière. Les ventes de chambres d’hôtels ont aussi augmenté de 106% sur JD Travel et les ventes de séjours hôteliers et de « forfaits de divertissement » ont été 6 fois supérieures à la même période de l'année dernière. Avant la pandémie, il était estimé qu'entre 330 et 500 millions de visiteurs visiteraient des parcs thématiques en Chine continentale, avec des recettes d’admission de 1,8 milliard de dollars d’ici fin 2020. Les dépenses réalisées au sein de ces parcs d’attractions auraient déjà dépassé les 6 Mds USD fin 2019.

Ces dernières années, ce secteur d’activité se caractérise par sa très forte vitalité. En 2015, les données disponibles faisaient état de 21 parcs thématiques nouvellement ouverts en Chine et de 20 autres en cours de construction. En 2016, 65 autres étaient planifiés. Parmi les principaux opérateurs de parcs thématiques chinois on retrouve Fantawild, Chimelong ou encore Overseas Chinese Town. Ils se livrent entre eux et avec les franchises internationales à une très forte concurrence. Shanghai Disney Resort, qui a ouvert ses portes en juin 2016 est considéré comme l’exemple à suivre pour le secteur. Il propose un ensemble de magasins, d’hôtels et de parcs et aurait réussi à atteindre le seuil de rentabilité dès sa première année d’exploitation. En 2019, le britannique Merlin Entertainments (associé avec des acteurs locaux) exploitait déjà 13 attractions en Chine, dont Legoland Discovery Centres, Madame Tussauds, le Sea Life Centre, Dungeons, Peppa Pig World of Play et Little BIG City. Autre exemple, le groupe Shimao, coté à Hong Kong, était entré dans la mêlée en promettant de construire huit parcs à thème extérieurs et aquatiques d'ici la fin de l'année 2020. Il a ainsi ouvert un parc Schtroumpfs à Shanghai en mai 2020. Lionsgate, de son côté, compte s’appuyer sur ses franchises cinématographiques très appréciées pour son premier parc à thème à Zhuhai, dans la province du Guangdong. En ce qui concerne les autres projets phares très attendus, on peut aussi mentionner le méga-parc Universal à la périphérie de Beijing, ou Legoland à Shanghai puis dans la province du Sichuan d’ici 2023.

Mais l’industrie a connu aussi des revers. Par exemple, en juillet 2017, le développeur chinois Dalian Wanda Group a cédé une participation majoritaire dans 13 de ses parcs thématiques à son rival Sunac China. Plus récemment, l’américain Six Flags, qui prévoyaient d'ouvrir un parc à Chongqing en juillet 2020 pourrait abandonner son projet à cause de difficultés financières et d'une baisse de la fréquentation aux États-Unis. Par ailleurs, le très fort développement des parcs d'attractions chinois a attiré l'attention du gouvernement chinois, qui a publié de nouvelles réglementations relatives à l'aménagement de parcs. En avril 2018, la NDRC a déclaré : « Lors de la création de parcs thématiques, nous avons constaté des concepts flous, une construction aveugle, des imitations et du plagiat, des duplications de normes médiocres et d'autres problèmes. On recense deux préoccupations principales : les projets de logements et de bureaux déguisés en parcs thématiques et la dette contractée par ces promoteurs auprès des gouvernements municipaux et provinciaux, qui en sont souvent les coauteurs. Ainsi, la Commission a ordonné que les parcs coûtant plus de 235 millions de dollars fassent l'objet d'un « examen minutieux », et les méga-parcs coûtant plus de 790 millions de dollars ou occupant 330 acres doivent obtenir l'approbation du gouvernement central et régional.

La demande en « attraction », divertissement et loisirs ne devrait pas faiblir dans les années qui viennent, surtout si les touristes chinois se voient contraints de limiter leurs déplacements à l’étranger. Les gouvernements locaux s'efforcent de construire des sites touristiques nationaux classés et des sites d’attractions pour répondre à la demande nationale et internationale en matière de loisirs et d'expériences culturelles. Par exemple, la province du Sichuan a accueilli près de 3,7 millions de visiteurs étrangers en 2018. De même, 738 stations de ski en Chine en 2018 (contre 668 un an plus tôt) doivent trouver des modèles économiques sur toute l'année. Dans la région de Pékin, les 9 stations principales ont reçu 1 235 000 visites de skieurs en 2017 & 2018 (+19%). Pour attirer le chaland, les centres commerciaux doivent relever le défi du e-commerce en offrant une expérience de divertissement plus complète. L'espace de vente au détail représentait 70 à 80% d'un centre commercial en moyenne, mais la tendance est à 50% désormais.

Quoi qu’il en soit, la question de la propriété intellectuelle est centrale et doit être prise en compte en amont de tout projet sur le marché chinois.

 

     A noter également qu’au cours de la dernière décennie, la Chine a fait du développement des pratiques sportives une priorité, et ce, sur 4 aspects : enjeux économiques, enjeux de santé publique, enjeux de politique intérieure autour du « rêve chinois », influence internationale pour imposer le soft power chinois.  Le projet sportif chinois est sous-tendu par des investissements massifs en termes d’infrastructures sportives et par une politique du football visant à faire de la Chine une nation de football. Autre segment en croissance le nombre de courses organisées : 581 courses au total en 2018, soit une augmentation de 43,46% à 2017. Enfin le marché du e-sport peut offrir de réelles opportunités : avec un marché grand public estimé à 149,5 M de personnes, la Chine représente un peu moins du tiers du total mondial.

 

Business France organisera du 28/11 au 2/12/2020 les Meet French Sport Leisure & Entertainment in China. 

Cette mission itinérante permettra aux entreprises du secteur du Sport/divertissement et des loisirs de rencontrer les grands groupes et exploitants privés des parcs à thèmes et du sport entertainment de Canton - Chengdu – Shanghai et Hangzhou et d’identifier des nouvelles opportunités   et/ou développer votre présence sur ce marché.

Plus d’infos sur la mission :Timothée Favre – Business France Pékin Timothée.favre @businessfrance.fr

 

Sources : https://www.chinainternetwatch.com/30672/618-china-travel-2020/

www.euromonitor.com

https://www.iaapa.org

https://www.chinadailyhk.com/articles/17/200/185/1564985824544.html

https://www.dallasnews.com/business/local-companies/2020/01/10/six-flags-planned-to-open-parks-in-china-by-july-now-it-says-it-could-scrap-plans-altogether/

https://www.straitstimes.com/asia/east-asia/worlds-largest-legoland-park-to-open-in-china-to-cash-in-on-booming-family-tourism

https://www.shine.cn/news/metro/2005299141/

https://www.themeparkinsider.com/flume/201804/6050/

 

 

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La Hotline réglementaire : https://www.businessfrance.fr/export-abonnement-reglementaire

 

La Plateforme des solutions : https://www.teamfrance-export.fr/ 

 

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