La France est l’un des premiers pays en matière d’export dans le secteur avec plus de 62 % de la production nationale destinée à l’export et une consommation nationale très élevée (sixième à l’échelle mondiale).

En 2019, la production française de chocolat a atteint les 730 000 tonnes 

La filière représente 115 entreprises dont 90 % de PME. Elle emploie plus de 30 000 salariés au total (dont 15 850 en production industrielle) et participe à l’activité économique de toutes les régions françaises. Et malgré une consommation élevée, la France reste un pays leader en matière d’export de chocolat. Toujours en 2019, 325 458 tonnes de chocolat est commercialisé en France pour un chiffre d’affaires total de 3,035 milliards d’euros ! Le secteur est donc crucial pour l’économie française ainsi que l’approvisionnement en cacao de celui-ci. Pour faire face à cette forte demande, nationale comme internationale, la filière doit assurer son circuit d’approvisionnement en cacao qui passe très largement par les pays producteurs d’Afrique de l’Ouest et particulièrement la Côte d’Ivoire qui à elle seule produit 43% des fèves de cacao dans le monde.

Si le marché du chocolat se porte bien en France, il ne peut pas ignorer les engagements sur des enjeux sociaux et environnementaux, qui concernent plus particulièrement la production de cacao pour les entreprises de ce secteur. C’est pourquoi le Syndicat du Chocolat s’engage dans la production d’un chocolat plus responsable et durable, davantage recherché par les consommateurs.

Se pose tout d’abord un enjeu social pour la pérennité de la filière : améliorer les conditions de travail à chaque étape de production du cacao, secteur qui rassemble 5 à 6 millions de planteurs dans le monde et dont 70% des plantations se situent en Afrique de l’Ouest. Favoriser les coopératives est devenu une solution pour beaucoup : en Afrique, depuis une dizaine d’années, nombre de planteurs se sont organisés en coopératives, un modèle qui a prouvé son efficacité en Amérique latine depuis des décennies. Cette organisation collective, qui consiste à mettre en commun des moyens et à mutualiser certains services, permet de dégager de meilleurs rendements, donc de meilleurs revenus, voire des certifications. L’organisation des planteurs en coopératives a permis d’engager un cercle vertueux : ils y ont gagné en autonomie et les industriels en traçabilité.

L’autre enjeu crucial pour la filière est celui environnemental : Agir contre le dérèglement climatique constitue un impératif pour le cacao. Selon un rapport du centre international d’agriculture tropicale, la production du cacao pourrait en effet être limitée par une hausse des températures de 1°C d’ici à 2030 et de 2,3°C d’ici à 2050. Les solutions pour faire face aux changements climatiques sont diverses : développer des variétés de cacaoyers tolérantes à des températures élevées, à la sécheresse et aux maladies, … Distribuer des plants plus productifs pour encourager les planteurs à cultiver les parcelles existantes et à ne plus déboiser, former des planteurs à de meilleures pratiques culturales,…

 

Chine, le nouvel Eldorado

Le chocolat a longtemps été considéré comme un produit trop onéreux par la population chinoise, un aliment inclassable dans leur gastronomie et difficilement adaptable aux plats locaux, gagner la confiance de la clientèle chinoise est devenu ainsi un réel enjeu. L’implantation sur le marché est donc récente et relève de la culture des cadeaux, où il devient de bon ton de s’échanger ce produit exotique et luxueux. Les opportunités de développement y sont donc gigantesques, de par la population chinoise bien entendu, mais aussi grâce à l’importance d’évènements tel que la Saint Valentin, décliné en 3 dates distinctes en Chine, et à l’image que renvoie le chocolat de nos jours en Chine.

Le marché du chocolat français se distingue notamment par la volonté des entreprises du secteur de produire davantage de produits hauts de gamme

Les Français sont amateurs de chocolat noir contrairement aux autres Européens, celui-ci promet donc un bel avenir à la filière française car il permet de proposer des produits fins, gourmands, à haute teneur en cacao avec donc des arômes puissants et subtils, recherchés par les amateurs de cacao qui n’hésitent d’ailleurs pas à payer plus cher pour acheter des produits de qualité. Avec cette spécialisation à l’œuvre dans le chocolat haut de gamme, le marché du chocolat français se démarque déjà et compte faire la différence dans l’avenir.