Au Mexique, les accidents de la route involontaires sont l’une des principales causes de décès ; à Mexico, ils représentent 8 % des décès. Les systèmes préhospitaliers sont mis en place pour fournir des soins médicaux hospitaliers à la population, au moyen d’un réseau complexe qui comprend le transport, les communications, les ressources (matérielles, financières et humaines) et la participation du public. Ces systèmes peuvent être conçus de diverses façons, en fonction de la disponibilité, de la capacité et de la qualité des ressources, des besoins spécifiques de la collectivité et de chaque Etat fédéral. La maturité et l’efficacité des services de transports médicalisés peuvent varier d’un état à l’autre (conditions de terrain, embouteillages dans les grandes villes – Mexico à plus de 13M d’habitants, récurrence de catastrophes naturelles, changements d’administration et allocation des budgets).

La ville de Mexico a l’un des taux de mortalité les plus élevés au Mexique (forte concentration d’habitants), les blessures non intentionnelles étant la principale cause de décès chez les personnes âgées de 1 à 44 ans.

Le Mexique compte 6 000 ambulances dans le secteur public dont 700 pour les transports domicile/hôpital (le reste effectue des transport inter-hôpitaux). Les ambulances de l’IMSS et lSSSTE (sécurité sociale mexicaine) n’effectuent pas de transports urgents. La capitale Mexico, compte 300 ambulances privées, 54 de la croix rouge (similaire au service des pompiers en France) et 7 de l’ERUM (organisme officiel). Le temps moyen de prise en charge en service d’urgence dans le secteur public est de 56 minutes contre 13 minutes dans le secteur privé. Le Mexique est un pays sujet aux événements de force majeure : séisme, épidémie, explosion, incendie, inondation, ouragan. Les risques NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques) sont très réels, on note d’ailleurs de plus en plus de vol de matériels radioactifs.

Les soins d’urgence sont fournis par les services d’urgence dans les hôpitaux privés et publics. Les services de santé publique, comprenant les services ambulanciers gratuits, sont appuyés par la Croix-Rouge qui est très bien développée sur la ville de Mexico et offre des services à faible coût. Les tarifs des ambulances privées varient selon les services proposés. Il existe un numéro d’urgence national, le 911, qui redirige les appels émis vers les centres d’urgence les plus proches de la personne en situation critique. Chacune des unités d’urgence (premiers intervenants) partage sa géolocalisation afin que l’opérateur puisse identifier l’unité la plus proche pour avoir accès à plus de 3 000 premiers intervenants (policiers, ambulanciers et les pompiers) situés dans 194 centres d’appels dans l’ensemble du pays ; les opérateurs connaissent les protocoles médicaux d’urgence et sont formés pour effectuer des interventions d’urgence. Ils peuvent fournir des premiers soins par téléphone, ce qui augmente la qualité de service et les chances de survie de ceux qui ont besoin d’aide.[1]

L’histoire franco-mexicaine du SAMU (service d'aide médicale urgente)

Le réseau de SAMU au Mexique est officiel et relativement récent (1999). L’un des SAMU les plus avancés d’Amérique du Nord est aujourd’hui celui de Guadalajara grâce à l’appui du gouvernement local de l’état de Jalisco. En 2021, 3 accords de coopérations France-Mexique pour la création d’un SAMU local ont été signés avec les Etats du Coahuila, Puebla et Jalisco.

[1] https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/334334/HiT-22-2-2020-eng.pdf

INFORMATION MARCHE : la valeur du marché de la santé au Mexique représente 6,3% du PIB, répartis entre le marché pharmaceutique avec 17,6 Mds EUR (2020) - avec plus de 200 laboratoires recensés sur le pays – et les dispositifs médicaux avec 12,5 Mds EUR (2020). Le Mexique est le 8ème exportateur mondial et 1er exportateur d’Amérique latine de dispositifs médicaux.

  

FLASH INFO COVID19 : L’impact de la crise est important et remet en cause le système de santé mexicain : un diagnostic complet des structures hospitalières ainsi qu’un inventaire réel du matériel disponible ont été réalisés. La reprise des activités économiques du pays sont la priorité du gouvernement, ainsi que la campagne de vaccination par rang d’âge et prédisposition de santé de la population.

 

Sources :