Au Vietnam, un réseau d’autoroutes est en cours de formation. En 2015, on recense quelque 750 km d’autoroutes en service. Le schéma directeur d’autoroutes décrit dans la décision 326/QD-TTg du Premier Ministre en date du 1/3/2016, a révélé un réseau de 6 411 km sur 31 lignes, une fois achevé à l’horizon 2030. La partie la plus importante dans ce réseau est sans doute une épine dorsale, dit l’autoroute Nord – Sud de l’Est, dont quelques premiers tronçons d’une longueur totale de 171 km sont déjà en service. Convaincu de sa nécessité, le ministère des transports (MoT) vient de soumettre un plan détaillé de développement des tronçons restants de l’axe, d’une longueur de 1 372 km, dont le montant nécessaire s’estime à 10,2 Md USD. Cette proposition, une fois validée par le Premier Ministre, aura été mise à l’approbation par l’Assemblée Nationale. Selon le MoT, l’achèvement de cet axe est incontournable et devenu une priorité pour le décollage et la compétitivité du pays, dans le contexte où la route nationale No.1 est déjà saturée. Afin de persuader l’Assemblée Nationale et les parties prenantes sur sa faisabilité, le MoT a mis en avant 3 scénarios financiers avec une prise en charge en fonds publics d’au moins 40% du montant total du projet. Le format PPP, plus concrètement BOT, sera adopté pour attirer les investisseurs privés à se lancer dans cette activité. A part les fonds publics, l’émission des obligations est également prévue pour la période 2017 – 2020. Le MoT réfléchit également à la participation des investisseurs étrangers, qui selon ce dernier, exigent systématiquement une garantie souveraine pour ce genre de développement d’infrastructures, ce qui est pour l’instant inacceptable selon la législation vietnamienne. Le MoT fera des recommandations pour un amendement de la législation pour attirer à la fois les investisseurs nationaux et étrangers.