Le marché des produits gourmets et épicerie a connu plusieurs variations lors de la crise du Covid-19. Avec les phénomènes de panique de début du confinement, les achats d’épicerie sucrée ont tout d’abord légèrement augmenté. Mais la catégorie plaisir a finalement connu des chutes importantes sur la suite du confinement et la sortie de quarantaine. La période de Pâques a en particulier été compliquée pour le secteur des chocolats et de la confiserie.

Les entreprises du secteur ont en effet vu leur chiffre d'affaire chuter avec des baisses de consommation liées au covid-19. La date stratégique de Pâques n'a pas permis une augmentation des ventes significative pour le chocolat. Certains produits sont parmi les plus en recul depuis un mois et demi, notamment les chewing-gums (-27%), les sucettes (-23%), la confiserie de poche (-17%), les barres de céréales (-17%) ou encore les bonbons (-10%). On estime 80% de perte de chiffres en mars annoncé par les entreprises.

La restauration reste la plus impactée par rapport au secteur de la grande distribution pour les produits gourmet et épicerie. Dans l’ensemble du secteur, la majorité des entreprises a connu une baisse du chiffre d’affaires, ou un arrêt total des activités qui a pu engendrer plusieurs faillites.

L’industrie BVP a tenté d’amortir les pertes successives de bénéfices pour les viennoiseries et pâtisseries, en renouvelant et adaptant son offre produit, et pour cela multiplié les canaux de distribution (drive) et les modes de consommation. Comme les autres filières, les nouvelles pratiques mises en place ont de fortes chances de perdurer après la crise.

Le marché des boissons non alcoolisées est celui qui est ressorti le moins impacté des autres secteurs des produits gourmets et épicerie depuis la crise du Covid-19 en France, en particulier par l’augmentation de l’achat de l’eau en bouteille, qui a connu en quelques mois un bond de 26%, puis une baisse de 15%.

Enfin, la consommation biologique a été en forte hausse pendant et après le confinement, pour les produits gourmets. Un retour vers le local non négligeable pour le marché des produits gourmets et épicerie est aussi à prévoir en période de sortie de crise et pour les années à venir.

Quant à l’export, pour l’ensemble du secteur et compte tenu de la crise que nous traversons, il faudra garder le positionnement en Europe (Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Espagne, Italie,…), et se concentrer d'abord sur ces marchés qui seront un levier pour rebondir, en attendant la reprise du grand export.

La crise du Covid-19 a été dans l’ensemble le moyen de confirmer la transition globale du secteur vers les tendances santé et bien-être, et des emballages plus sécurisés en respectant les mesures d’hygiène.

Concernant l’état des lieux de la filière BVP et autres conseils de Business France, vous pouvez visionner via ce lien le replay du webinar de crise.

 

Sources :

LSA Consommation, Vitagora, Agro-Media, Process Alimentaire