Qui êtes-vous ?

Christophe Poulain : Worldcast Group, composé de l’entreprise d’origine Worldcast Systems et depuis 2017 de la startup Connect, est fournisseur de solutions innovantes pour le secteur du média et des objets connectés industriels, avec une très forte expertise dans le domaine de la diffusion radio et télévision depuis 30 ans.

Vous êtes exportateur, qu’est-ce qui vous a poussé dans cette démarche ?

C. P : Au départ, l’export était anecdotique. Mais en 1998, nous devions booster la croissance et deux options s’offraient à nous : soit rester sur le marché français en diversifiant les produits pour adresser d’autres secteurs d’activités. Soit conserver l’expertise d’origine ET partir à l’international. C’est cette deuxième option qui a permis au groupe, 20 ans après, d’être présent sur environ 100 pays et de faire 85% de son chiffre d’affaires à l’export.

Comment vous êtes-vous structuré pour cela (production, financement, RH, prospection, etc.) ?

C. P : De gros investissements ont été décidés, notamment la formation à l’anglais à tous les étages et sur un temps long. Et comme aller à l’international demande du temps et des ressources, nous avons d’abord mis en œuvre des solutions pour sécuriser nos marges sur le marché domestique. Evidemment, nous avons commencé à prospecter les marchés en Europe, pays après pays, pour limiter les dépenses, les décalages horaires, les barrières douanières, etc… Et puis nous avons été curieux ! Une visite sur un salon américain nous a permis de prendre conscience de nos atouts face aux concurrents américains et de créer une filiale dans la foulée. Pour trouver les distributeurs locaux, nous avons privilégié la présence sur les salons spécialisés, avec l’aide de Business France. Financièrement, au début nous avons utilisé les outils classiques de la Coface comme l’assurance prospection ainsi que les aides de la région, puis nous avons choisi d’ouvrir le capital de l’entreprise.

Quel est votre meilleur et pire souvenir à l’export ?

C. P : L’arrivée aux Etats-Unis en 2003 et dans la foulée une très belle commande non prévue et qui a participé de façon significative au décollage de l’activité sur ce marché.
Et plus récemment le plus gros contrat dans l’histoire de l’entreprise, signé avec un client allemand et face à un concurrent allemand : donc pas de complexe avec l’Allemagne !
Grâce à ce projet gagné, nous sommes N° 1 en Europe sur le marché des émetteurs en radio FM. Pas de pire souvenir car nous veillons à une gestion prudente et nous apprennons de nos erreurs : c’est une des valeurs de l’entreprise.
L’international, ça transforme l’entreprise et c’est une belle aventure !

Comment vous êtes-vous fait accompagner ?

C. P : Nous avons bénéficié d’un grand soutien de la région Nouvelle Aquitaine, du Conseil Régional, de Business France sur les Pavillons France et le V.I.E. et plus récemment nous avons rejoint le programme Excellence de la BPI.
Il ne faut pas rester isolé, mais aller chercher des conseils dans les clubs d’entrepreneurs, échanger avec des entreprises d’autres domaines d’activités.

Un exemple de retour sur investissement ?

C. P : Notre exposition sur le Pavillon France au salon CABSAT de Dubaï : en trois jours nous rencontrons une centaine de contacts de toute la zone middle east. Organiser des visites dans chaque pays pour les rencontrer serait évidemment beaucoup plus coûteux et nécessiterait au moins 6 mois. La présence sur le pavillon France de Business France nous permet donc d’être beaucoup plus efficace.