L’institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) a distribué, le 1er octobre 2020 dans la ville de Bertoua, la capitale régionale de l’Est du Cameroun, une cargaison de 300?000 plants d’anacardiers à des organisations paysannes. Ce matériel végétal, gracieusement mis à la disposition des paysans de l’Est, permettra de créer environ 3?000 hectares de plantations.

L’IRAD poursuit ainsi l’implémentation d’un projet de promotion au Cameroun de l’anacarde, communément appelée noix de cajou. Ce projet, selon les responsables de cet institut de recherche, vise à produire et à distribuer 5 M de tonnes d’anacardiers en 5 ans. Ce qui permettra au pays de planter environ 50?000 hectares d’anacardiers.

Selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe, l’ambition du Cameroun dans le cadre de sa stratégie nationale de promotion et de développement de la filière anacarde est d’atteindre une production de 50?000 tonnes au cours de l’année 2025.

La stratégie gouvernementale prévoit également la création d’environ 150?000 emplois dans la filière anacarde d’ici l’année 2023, dont environ 1 000 emplois dans le segment de la transformation de ce produit agricole.

Produit de rente encore inconnu au Cameroun, l’anacarde, selon les experts, peut être cultivé dans cinq régions du pays. Il s’agit d’une partie de la région du Centre, de la région de l’Est, et dans les trois régions septentrionales du pays (Nord-Extrême-Nord et Adamaoua), dont le climat est adapté à cette culture des zones chaudes.

Dans les régions du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua, le développement de la filière anacarde est porteur de beaucoup d’espoir, dans la mesure où cette culture peut devenir la 2e culture de rente dans cette partie du Cameroun, après le coton.