Le 9 avril 2018, à l’occasion de la conférence de lancement des nouveaux produits du Château Madran, Monsieur HAO Hongfeng, PDG du site de vente en ligne d'alcool Jiuxian.com a annoncé que son groupe, ainsi que plusieurs célèbres entrepreneurs chinois viennent de racheter le Château Madran. En 2016, Jiuxian.com avait déjà annoncé son projet d’achat d’un château dans le bordelais via la création d’une joint-venture avec d’autres investisseurs. Lors de cette cérémonie, Monsieur HAO Hongfeng a indiqué que sa société compte prendre les mesures suivantes afin selon lui d'améliorer la qualité des vins du Château Madran : 1) Des vendanges 100% manuelles ; 2) La vinification dans de nouveaux tonneaux ; 3) La rénovation des ateliers pour la vinification ; 4) Le recrutement de Michel Rolland comme œnologue-consultant. Le rachat d’un château en France devrait permettre au site Jiuxian.com de renforcer sa position sur le marché chinois et d’assurer son approvisionnement, via des achats en direct.

Le producteur de porc danois étend ses activités en Chine avec l’achat de la majorité du capital de Shanghai Natural Casing Company. Cet accord a été mené par la filiale de Danish Crown, Dat-Schaub, basée au Danemark et permettra le développement de la production de boyaux pour la fabrication de saucisses et de saucisson. L’entreprise Dat-Schaub a indiqué qu’elle possédait déjà une partie d’une société similaire située à environ 3 heures au nord de Shanghai.

Le groupe WH, spécialisé dans le porc, a indiqué avoir réalisé un bénéfice opérationnel en hausse de 4,1% en 2017. Son CA a augmenté de 3,9% en atteignant 1,86 milliard USD. Le volume des ventes de viande dans la division Chine du groupe a continué de progresser, résultant du lancement de nouveaux produits et de la mise en place de nouveaux réseaux de distribution pour ses viandes préemballées. Cependant, le bénéfice opérationnel global dans le secteur des viandes préemballées a diminué de 2,7%, conséquence des coûts des matières premières plus élevés. Les résultats de ses filiales aux Etats-Unis et en Europe ont atteint un niveau record. Les volumes de viande de porc exportés par Smithfield ont continué de progresser, alors que l’acquisition de « Clougherty » et le rattachement de « Farmer John » au groupe ont permis à WH d’accroître le volume des ventes et du CA des viandes préemballées de 10,3% et 8,4% respectivement en Europe.

La production chinoise de poulets de chair devrait augmenter de 700 000 tonnes pour atteindre 11,7 millions de tonnes cette année en raison du retour de la demande des consommateurs, selon le dernier rapport de l'USDA,. La demande de viande de volaille et de produits avicoles a chuté après que la Chine a enregistré sa pire épidémie de grippe aviaire H7N9 à l'automne 2016, qui s'est poursuivie jusqu'à l'été 2017. En juillet 2017, le ministère chinois de l'Agriculture a lancé une campagne intensive de vaccination et il estime que plus de 80 % de l'ensemble des volailles commerciales ont été vaccinées contre le virus H7N9. La consommation devrait augmenter de 1% en 2018 à 11,56 millions de tonnes, basée sur un recul des inquiétudes concernant la sécurité des produits avicoles nationaux. Dans l'ensemble, la consommation de viande de poulet de chair est encore très faible, avec une consommation par habitant à environ 8 kg, soit beaucoup moins que les 28 kg par habitant à Taïwan. L'an dernier, le Brésil représentait la plus grande part des exportations de volaille vers la Chine avec 85 %, suivi de l'Argentine avec 12 %, du Chili avec 3 % et de la Pologne avec 3 %. Cependant, depuis mars 2018, le plus grand exportateur de volaille du Brésil, BRF, a dû suspendre les activités de 3 de ses usines et les importations chinoises de volaille en provenance du Brésil vont chuter en 2018.

Le Conseil d’Etat chinois a annoncé la fusion des 3 autorités compétentes réglementant la mise sur le marché des produits cosmétiques en Chine : la « China Food and Drug Administration », la « General Administration of Quality Supervision, Inspection and Quarantine of the People’s Republic of China », la « State Administration for Industry & Commerce of the People’s Republic of China » et la création simultanée du « National Market Supervision and Administration Bureau ». Celui-ci régira donc à l'avenir, les produits cosmétiques en Chine.

La China Food and Drug Administration a publié une nouvelle directive en vue de proposer des exigences en matière d'enregistrement pour les dispositifs fabriqués par impression 3D. Cette directive est un projet, une version définitive du document sera publiée lorsque les commentaires auront été recueillis et examinés.

Le 1er mars 2018, la NHFPC a diffusé l’annonce N° 2-2018 qui autorise l’utilisation d’une nouvelle préparation enzymatique et qui élargit le champ d’utilisation de 7 autres additifs alimentaires. - Nouvelle préparation enzymatique autorisée (nom en anglais) : Fructosyl transferase - Liste des 7 additifs alimentaires bénéficiant d’un élargissement de leur champ d’utilisation (noms en anglais) : mono-anddiglyceridesoffattyacids ; dl-tartaricacid; soluble soybean polysaccharide ; brilliant blue ; phosphoric acid ; tartrazine ; nisin.

Le 13 février 2018, le MOA a publié un appel à commentaires au sujet de six réglementations pour la gestion des petfoods, notamment : - « Méthode de gestion pour les petfoods » ; - « Demandes pour les permis de production de petfoods » ; - « Réglementation sur les conditions sanitaires pour les petfoods » ; - « Réglementation sur l’étiquetage des petfoods » ; L’appel à commentaires a pris fin le 23 mars 2018.

Des officiels thaïlandais et chinois ont déclaré la réouverture du marché chinois à la volaille thaïlandaise, avec l’arrivée de 14 containers dans la province de Yunnan au sud de la Chine. Les containers – dont la valeur est estimée à 35 millions THB (1,1 million USD) – sont arrivés sur la zone de fret dans la province de Chiang Saen au nord de la Thaïlande. Transportés sur le fleuve Mékong en passant par le Myanmar jusqu’à la province de Yunnan, les poulets viennent de 7 usines agréées par la Chine. Ces 7 unités parmi les 19 demandant l’agrément ont reçu le feu vert des Autorités chinoises en mars. La Chine avait interdit l’importation de poulet en 2004, après l’apparition de cas de grippe aviaire. La Thaïlande est un fournisseur intéressant pour la Chine, en remplaçant les importations de volaille de France, du Mexique et du Texas interdites en raison de la présence de grippe aviaire et pouvant se substituer aux importations brésiliennes accusées de dumping. Les produits à base de poulet thaïlandais pourraient avoir un avantage supplémentaire avec la baisse des tarifs douaniers dans le cadre de l’accord de libre-échange ASEAN – Chine.

La Chine a augmenté ses tarifs douaniers sur 128 produits dont la viande porcine, en réponse à l’augmentation des tarifs douaniers des Etats-Unis sur les importations d’acier et d’aluminium chinois. Le gouvernement chinois a publié la liste des produits concernés par cette hausse tarifaire le 1er avril dernier. Les fruits frais, les fruits secs, le vin, l’éthanol, le ginseng et les tuyaux en acier sans soudure sont sujets à un tarif supplémentaire de 15% alors que les produits à base de porc, l’aluminium recyclé et d’autres produits sont soumis à un droit à l’importation additionnel de 25%. L’Institut de la Viande d’Amérique du Nord a indiqué que la décision du gouvernement chinois d’appliquer une hausse des tarifs douaniers sur le porc sont disproportionnés et pourrait réduire de manière significative les exportations américaines de viande porcine. Rappelons que l’industrie étatsunienne du porc a exporté pour 1,1 milliard USD en 2017, faisant de la Chine le 3ème plus important destinataire en valeur et le 2ème en volume.

Le Ministre du Commerce chinois a menacé d’imposer des droits de douane de 25% sur les exportations américaines de viande de porc en Chine, en tant que représailles sur les exportations chinoises de métal et d’aluminium aux Etats-Unis dont les tarifs douaniers seraient de 25% et de 10%. Le Ministre chinois a listé un certain nombre de produits dont les tarifs douaniers augmenteraient, dont les quartiers avant de porc frais réfrigéré, les jambons, les carcasses et les demi-carcasses de porc congelé, le foie de porc congelé et les côtelettes de porc congelées, avec une notification qui pourrait affecter les autres morceaux de porc frais ou congelé.

Le groupe Nong Lin et le groupe Beijing Da Bei Nong Science and Technology ont signé un accord stratégique de coopération avec le groupe Guang ming basé à Shanghai (également connu sous le nom Bright Food Group) pour produire 4 millions de porcs de race Landrace dans 4 ans et 10 millions de porcs en 2025. Les porcs seront produits par Shanghai Zhing wang Livestock Science & Technology qui fait partie de cet accord. Les 3 mots d’ordre dans le cadre de cet accord sont : innovation, élevage « ver », développement et gain mutuel. Une filiale de Guang Ming, Guang Ming Agricultural Livestock Breeding Co. déclare être le plus gros producteur de porcs dans la région de Shanghai en produisant 1,3 million de porcs par an. L’alliance entre les 3 firmes vient du fait que ces entreprises veulent être plus compétitives face aux importations. D’autres firmes chinoises envisagent d’augmenter leur cheptel porcin. Tel est le cas de la firme spécialisée dans la reproduction – Tang Ren Shen – qui prévoit de produire 2 millions de porcs supplémentaires par an en 2020 ou du groupe Zheng Bang dont le nombre de porcs a augmenté de 141% en janvier et février 2018 en atteignant un volume de 668 900 tonnes.

Selon l’arrêté n°3395-17 entré en vigueur le 18/01/2018, les importations de réfrigérateurs classés sous les positions 8418.10.00.00, 8418.10.00.19, 8418.21.00.10, 8418.21.00.91 et 8418.21.00.99 du tarif douanier, originaire de Turquie, de Thaïlande et de Chine sont soumises, à compter de la date d’entrée en vigueur de l’arrêté en question (18/01/2018), pour une durée de 5 ans à droit antidumping définitif. La valeur de ces droits figure à l’annexe I de l’arrêté.

Les autorités chinoises ont publié une trentaine de normes relatives aux produits cosmétiques (eyeliner liquide, huile nettoyante…). Ces normes sont d’application obligatoires et contiennent non seulement des méthodes de test mais également des exigences concernant les substances utilisées dans les différentes catégories de produits cosmétiques.

La China Food and Drug Administration (CFDA) a publié une circulaire annonçant un plan de deux ans lié à l’élaboration des normes relatives à la gestion des risques, au contrôle de la qualité et aux essais cliniques des dispositifs médicaux. La circulaire indique qu'entre 2018 et 2020, la CFDA travaillera à l'élaboration de normes pour les dispositifs médicaux actifs et non actifs ainsi que pour les produits de DIV, et harmonisera ses travaux avec les normes internationales appropriées.

Récemment, la NHFPC a diffusé une circulaire au sujet de la norme applicable pour les graines de lin. Il est précisé que la norme GB 19300-2014 (Food of Nuts and Seeds) est la norme nationale applicable pour les graines de lin comestibles. D’après certains experts chinois du secteur de l’industrie alimentaire, c’est la 1ère fois que les autorités compétentes chinoises autorisent l’utilisation des graines de lin dans les aliments.

Le 11 février 2018, la CFSA a diffusé sur son site internet un appel à commentaires sur l’autorisation d’utilisation de 2 nouveaux additifs alimentaires : L-disodium malate et lipase. De plus, 5 autres additifs alimentaires déjà autorisés pourraient bénéficier d’une augmentation de leur quantité maximale d’utilisation ou d’un élargissement de leur champ d’utilisation. Les 5 additifs en question sont : propylene glycol esters of fatty acid, brilliant blue, tartrazine, sunset yellow, ponceau 4R. Des informations détaillées telles que la fonction, la quantité maximale d’utilisation autorisée, le champ d’utilisation, sont également précisés dans la circulaire. La fin de l’appel à commentaires était prévue le 6 mars 2018.

Il n'y a pas de statistiques officielles sur le nombre de végétaliens et végétariens en Chine. Une étude menée par des chercheurs de l'Université Jiao Tong de Shanghai en 2016 a interrogé plus de 4 000 personnes et a révélé que 0,77 % d'entre elles étaient végétariennes. Les médias d'État chinois citent pour leur part l'America's Public Radio International qui fait état de 50 millions de végétariens, soit environ 3,5 % de la population chinoise. Selon le Dr Xu, membre d’une ONG pour une médecine responsable basée à Washington, qui fait la promotion d'un régime végétarien à faible teneur en MG en Chine depuis 2014, une part de 1 % serait plus proche de la vérité. Ces chiffres sont à rapprocher de ceux de la plus grande population mondiale de végétaliens, l’Inde avec 500 millions de personnes. Selon l'étude de l'Université Jiao Tong de Shanghai, qui a sondé huit restaurants végétariens populaires dans le centre-ville, près de la moitié de leurs clients ont entre 20 et 29 ans, même si l'âge moyen des végétariens est de 65 ans.