Chine - Les Chinois jouent dans le Golfe
04/01/2019
Dans le contexte général de la baisse du montant des contrats signés dans tout le Moyen Orient, tous secteurs d’activité confondus, en 2018 (avec une valeur moyenne de 10 Mds USD de marchés signés par mois, l’année sera à peine au niveau de 2004), il est intéressant de regarder comment cela se traduit selon la nationalité des entreprises.
Si l’on centre l’analyse sur les pays de la GCC, tous secteurs confondus, sur les 10 dernières années, les entreprises sud-coréennes ont dominé le marché, avec 29% des contrats attribués aux entreprises étrangères, soit 147 Mds USD de signatures. Loin derrière, et groupées autour des 50 Mds USD chacune, on trouve les entreprises chinoises, italiennes et indiennes.
Mais zoomons sur la période 2013-2018 : la part de marché des entreprises coréennes s’est effondrée, avec seulement 20,3 Mds USD de contrats sur ces 6 années. Les entreprises chinoises occupent maintenant la 1ère place sur cette même période, doublant le montant de leurs succès, avec 38 Mds USD de contrats. Les seules autres entreprises à progresser sont les indiennes et les espagnoles. La plus forte dégringolade est celle des entreprises japonaises, qui tombent au niveau des belges, derrière les grecques. Comme les japonaises, les entreprises grecques, allemandes, belges, néerlandaises, suisses et… françaises enregistrent une baisse de plus de 50% de leur activité.
Le repli du dynamisme économique dans la région ne devrait pas durer selon le MEED, du fait du rétablissement du prix du baril, et des besoins de plus en plus urgents des populations locales, en infrastructures et surtout en emplois. Mais désormais, les entreprises étrangères doivent compter avec les entreprises locales : elles remportent 64% des marchés sur la période 2013-2018, une progression de 30% sur la période précédente. Les entreprises du Golfe ont acquis de la maturité, et les gouvernements favorisent les entreprises locales, comme par exemple l’Arabie saoudite avec son programme IKTVA.