Kenya : Plusieurs acteurs kényans de la grande distribution en difficulté

La famille Shah, propriétaire du 1er groupe de grande distribution Est-Africain Nakumatt, pourrait ouvrir le capital de l’entreprise en raison d’un risque fort de surendettement. La dette de l’entreprise a presque quadruplé entre 2011 et 2015, passant de 40,4 M USD à 147,9 M USD. La hausse des coûts opérationnels et des coûts de financements, ainsi que la récente stratégie d’expansion régionale ont fortement augmenté les charges de l’entreprise. Les profits avant impôts sont en baisse et l’entreprise a réalisé un bénéfice de 3,05 M USD en 2015. Une autre chaîne de supermarché kényane, Uchumi, fait aujourd’hui face à 35,5 M USD d’arriérés de paiements, avec une capitalisation estimée en 2015 à 62,0 M USD. Uchumi aurait par ailleurs accusé des pertes nettes après impôts entre juin 2014 et juin 2015 équivalent à 33,5 M USD. L’Etat kényan, qui était déjà intervenu pour refinancer Uchumi en 2006, devrait à nouveau prêter 12 MUSD au groupe de distribution.

Brèves

Kenya : Solidité des grandes banques kényanes, fragilité des banques moyennes

03/10/2018

Les plus grands acteurs bancaires kényans voient leurs profits augmenter au cours des 3 premiers trimestres 2016, malgré un environnement peu porteur. La première banque du pays, KCB, a réalisé un bénéfice de 15,9 Mds KES (soit environ 160 M USD), en hausse annuelle de 15 %. Equity Bank, 3ème banque kényane, a réalisé un bénéfice de 15 Mds KES (soit environ 150 M USD), en hausse annuelle de 18 % par rapport à septembre 2015. Prime Bank, acteur de taille moyenne, a enregistré pour sa part des bénéfices en baisse de 9,3 % à 1,37 Mds KES (environ 14 M USD). Au cours des mois à venir, la divergence entre les banques kényanes devrait s'accroître : grâce à leur diversification géographique, les plus grandes banques kényanes sont moins vulnérables au plafonnement de taux décidé par le parlement au cours de l’été dernier et effectif depuis la mi-septembre.

Brèves

Kenya : Leapfrog investit dans Good life

03/10/2018

Le réseau « Good life pharmacy » (pharmacies spécialisées dans la distribution de produits de santé, beauté et droguerie opérant au Kenya et en Ouganda), recensant 19 points de vente, a été racheté le novembre 2016 par un fonds d’investissement privé « Leapfrog Investment » pour un montant de 204 M EUR. Le marché pharmaceutique au Kenya est estimé à 789 M USD en 2016, enregistrant une croissance de 10,6% par rapport à 2015. Les médicaments sont importés à hauteur de 70%, contre 30% fabriqués localement. Les importations françaises représentent 4,1% des importations totales. De nombreuses opportunités existent pour les entreprises françaises qui souhaitent développer des courants d’affaires. Pour toute information, veuillez contacter : joyce.bitutu@businessfrance.fr

Brèves

Angola : Le nouveau Boeing 777-300 ER est arrivé à Luanda, la TAAG souhaite renforcer les vols vers Lisbonne

03/10/2018

Le troisième et dernier avion commandé par la TAAG (Transportes Aéreos Angolanos) en 2012 à Boeing, dont la livraison a commencé en 2014, est arrivé le 1er octobre en présence du ministre des Transports, Augusto da Silva Tomás. D’un coût total de 151 M EUR, le Boeing 777-300 ER, baptisé « Morro do Moco » (du nom du point culminant en Angola), permettra de renforcer la flotte de la compagnie aérienne nationale publique, qui souhaite devenir une référence à l’échelle régionale selon le ministre. Peter Hill, CEO de la TAAG, a notamment privilégié une stratégie internationale de la compagnie en renforçant les vols depuis l’Angola vers le Portugal et Lisbonne, route la plus lucrative pour la compagnie. Bientôt, deux vols Luanda-Lisbonne auront lieu quotidiennement, ce qui portera le nombre total de vols hebdomadaires vers la capitale portugaise à onze. La compagnie assure actuellement 31 destinations domestiques et internationales grâce à trois Boeing 737 et désormais huit Boeing 777, vers le Portugal, le Cap-Vert, le Brésil, Cuba ou récemment, le Mozambique, entre autres. La compagnie a reçu en juin 2016 l’autorisation de faire voler ses avions dans l’espace aérien de l’Union Européenne : jusqu’à maintenant, les avions de la TAAG n’étaient en effet autorisés à voler qu’en direction du Portugal. Cette autorisation permettra à la compagnie de renforcer sa présence à l’international, même si les vols vers le Portugal restent la priorité de l’équipe dirigeante. En pleine restructuration, la TAAG a signé un accord de coopération avec Emirates en 2015. Peter Hill vise à faire de la TAAG une entreprise rentable d’ici 2019.