Hugo Duminil-Copin, probabiliste, a remporté, à 36 ans, la 13e médaille Fields française, lors d’une cérémonie à Helsinki le 5 juillet 2022. Professeur à l’Institut des Hautes Études Scientifiques (IHES), Hugo Duminil-Copin a notamment découvert l’absence d’interactions entre les particules quantiques.

Les trois autres lauréats l’Américano-sud-coréen June Huh, expert en géométrie combinatoire, le Britannique James Maynard, spécialiste de l'étude des nombres premiers et l’Ukrainienne Maryna Viazovska. Connue pour ses travaux sur l’empilement des sphères dans des espaces à plus de trois dimensions, la mathématicienne ukrainienne devient la seconde femme de l’histoire à obtenir cette prestigieuse récompense.

Avec cette 13e médaille, la France se classe au deuxième rang mondial, juste derrière les États-Unis avec 14 médailles.

La médaille Fields est une distinction décernée par le Congrès international de mathématiques. Elle récompense au maximum quatre mathématiciens, de moins de 40 ans, ayant apporté des découvertes majeures à la discipline. La cérémonie a lieu tous les quatre ans depuis 1936. Pour expliquer les succès français le Professeur au Collège de France Pierre‑Michel Menger met en lumière les institutions d’excellence. La quasi-totalité des médailles Fields françaises ont été élèves à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. Les seules exceptions sont Artur Avila, qui a été formé au Brésil, et Alexander Grothendieck qui n’a pas été élève, mais auditeur de l’ENS. Ils ont pour la plupart intégré le CNRS à la suite du doctorat. Reconnu aussi bien en France qu’à l’international, le CNRS est classé troisième meilleure institution de recherche, toutes disciplines confondues, selon le SCImago institutions rankings en 2022.