Des représentants de l’industrie disent que l’importation de volaille américaine créera une concurrence déloyale. Avec cet accord commercial annoncé le 7 août dernier, la viande de volaille et les produits à base de volaille américains ont été autorisés à être exportés vers le Maroc pour la 1ère fois. L’industrie avicole américaine tente, depuis 14 ans, d’accéder au marché marocain, selon un communiqué de presse du Conseil américain des exportations de volailles et d’œufs (USAPEEC) et du Conseil national du poulet (NCC). Selon un rapport publié à Yabiladi, la Fédération interprofessionnelle marocaine du secteur de la volaille (FISA) a appelé à une réunion sur la situation commerciale. L’organisation a exprimé ses préoccupations quant à l’autorisation d’entrée de produits de volaille américains au Maroc, ce qui créerait une concurrence déloyale. La FISA a déclaré que le marché marocain de la volaille est autosuffisant et que ses produits de volaille domestiques sont de grande qualité. L 'Association nationale des producteurs de viande et de volaille du Maroc (ANPVV) a également exprimé sa désapprobation quant à la perspective de l'entrée de volaille américaine dans le pays. Les premières estimations indiquent que le Maroc serait un marché de 10 millions USD pour le secteur de la volaille aux États-Unis, avec une croissance supplémentaire au fil du temps. Le président de l'USAPEEC, Jim Sumner, a déclaré que les produits à base de dinde américaine auront pleinement accès au Maroc d'ici 2024, tandis que les poulets américains auront un accès complet d'ici 2030.

Le Ministre de l’Agriculture argentin a annoncé la livraison de 200 kg de viande bovine au Japon. Ce premier envoi fait suite à l’accord d’échanges entre les 2 pays en mai dernier, et 10 tonnes de viande bovine argentine, dans 13 découpes différentes, devraient être envoyées prochainement au Japon. De plus, plusieurs établissements supplémentaires de Patagonie ont été agréés à l’exportation au Japon. Le Ministre de l’Agriculture argentin a également révélé que le Maroc autorisait l’importation de graisse bovine comestible, cela contribuant à renforcer les relations commerciales entre les 2 pays. L’Argentine occupe le 5ème rang en tant que fournisseur de produits alimentaires au Maroc, et notamment de viande bovine congelée.

Un accord de coopération associant les interprofessions des fruits et légumes française et marocaines a été conclu à l’occasion de la visite du Ministre de l’agriculture et de l'alimentation Stéphane Travert au Maroc du 22 au 24 avril 2018.

La zone de libre-échange continentale (ZLEC), est un projet de zone de libre échange en cours de création sur la grande partie de l'Afrique. Elle doit regrouper la zone tripartite de libre-échange, qui doit inclure le marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA), la communauté d'Afrique de l'Est (CAE) et la communauté de développement d'Afrique australe (SADC), avec d'autre part la communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), la communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'union du Maghreb arabe et la communauté des États sahélo-sahariens. Le projet vise à regrouper au total 55 États dans une zone de libre-échange. Dans ce cadre, l’accord prévoyant la mise en place de la ZLEC a été signé le 21 mars 2018 lors du sommet de l’Union Africaine à Kigali par 44 des 55 pays membres. A terme, cet zone pourrait devenir la plus grande zone de libre-échange du monde. Pour entrer en vigueur, l’accord doit désormais être ratifié par un minimum de 22 Etats signataires.

Orchestrée par le comité technique TC 176 de l’ISO (Organisation internationale de normalisation), dans lequel AFNOR représentait la France, la norme ISO 9004 a été révisée. Cette norme donne des lignes directrices pour déployer un management de la qualité en vue d’obtenir des performances durables dans l’organisation. La révision a débouché sur un texte publié en avril 2018, disponible dans la collection AFNOR.

Dans un avis adressé aux importateurs et aux exportateurs publiés par la direction générale des douanes, dans le bulletin officiel n° 6652 du 1er mars 2018, figure la liste mise à jour des transitaires agréés en douane, rédigée suite à la réunion du comité consultatif des transitaires agréés en douane du 27-28 décembre 2017.

Au Maroc, la consommation de viande de volaille est en moyenne de 15,9 kg par an et par personne. Cette moyenne est légèrement supérieure à celle des Algériens qui consomment 12 kg de volaille mais inférieure à celle des Tunisiens qui atteint 18,6 kg. La filière avicole au Maroc est auto-suffisante avec une production annuelle de 490 000 tonnes de viande blanche et 3,9 milliards d’oeufs. Le secteur d’activité génère un chiffre d’affaires de 21 milliards de MAD. Quelques 320 millions de poussins et 7,8 millions de dindonneaux sont élevés chaque année. La filière avicole compte également de nombreuses infrastructures : 40 unités de fabrication d’aliments composés, 47 couvoirs de poussins type chair, 4 couvoirs de poussins type ponte, 5032 élevages (autorisés) de poulets de chair, 307 élevages (autorisés) de dindes, 226 élevages de poules pondeuses, 23 abattoirs industriels agréés, 2 unités d’abattage d’autruches, 1 unité d’abattage de caille, 25 unités de découpe et transformation et 5 de découpe, production de VSM et de production de viande congelée.

Selon l’arrêté n°0044-18 entré en vigueur le 18/01/2018, les importations de certains produits textiles et d’habillement originaires de Turquie, sont soumises à titre provisoire, pour une durée de deux cents (200) jours, à compter du 18/01/2018, à un droit additionnel ad valorem équivalent à 90% du droit d’importation appliqué, dans le cadre du droit commun, aux produits concernés. La liste des produits à soumettre au droit additionnel ad valorem provisoire figure à l’annexe de l’arrêté n°0044-18 mentionné ci-haut.

Selon l’arrêté n°3395-17 entré en vigueur le 18/01/2018, les importations de réfrigérateurs classés sous les positions 8418.10.00.00, 8418.10.00.19, 8418.21.00.10, 8418.21.00.91 et 8418.21.00.99 du tarif douanier, originaire de Turquie, de Thaïlande et de Chine sont soumises, à compter de la date d’entrée en vigueur de l’arrêté en question (18/01/2018), pour une durée de 5 ans à droit antidumping définitif. La valeur de ces droits figure à l’annexe I de l’arrêté.

De plus en plus demandés sur les marchés internationaux, les petits fruits rouges (fraises, framboises, myrtilles, mûres) enregistrent de remarquables performances à l'export. Incitant les producteurs à augmenter les superficies et à multiplier les investissements dans ce segment en plein essor. Pour IPBM (Interproberries Maroc), l’interprofession de la filière des petits fruits rouges, la production marocaine va continuer à se développer et les volumes à l'export vont augmenter. Selon les données IPBM, les volumes ont totalisé 103 004 tonnes exportés vers 41 pays. Le développement du secteur fruits rouges au Maroc a été rapide. Les cultures ont débuté dans les années 1990 et occupent maintenant 7 106 hectares : fraises (3 300), framboises (1 900), myrtilles (1890) et mûres (16). Cultivés sous serres, les fruits marocains à l'export bénéficient de la proximité géographique avec les marchés européens.

La superficie est passée de 10 ha dans les années quatre vingt à 290 ha en 1992 pour atteindre 3 660 ha actuellement. En 1998 le volume de production était de 200 tonnes et de l’ordre de 150 000 tonnes ces dernières années où les variétés Camarosa, Festival, Splendor et Fortuna. Face à la hausse de la demande, le Maroc a développé sa production pour vendre de la fraise aux Etats-Unis, au Portugal, en France, aux Pays-Bas en Allemagne et en Russie.

La décision n°1757 du 11 juillet 2017 de l’organisme de normalisation marocain (IMANOR) publiée dans le journal officiel N°6602 du 7 septembre 2017 porte homologation d'une liste de normes marocaines, applicables à divers produits chimiques. A titre d’exemple, la norme NM EN 882 : 2017 - Produits chimiques utilisés pour le traitement de l’eau destinée à la consommation humaine – Aluminate de sodium ; la NM EN 974 :2017 relative à l’acide phosphorique ; la NM EN 12174 qui concerne l’hexafluorosilicate de sodium et enfin la NM EN 12173 :2017 liée au fluorure de sodium. Toutes ces normes sont tenues à la disposition des intéressés à l’institut marocain de normalisation (IMANOR).

Le ministère de l’agriculture marocain a publié, le 6 octobre 2017, un avis aux importateurs des animaux vivants, viandes et produits de charcuterie à partir des Pays membres de l’Union Européenne dans le cadre de l’Accord de libre échange des produits agricoles, agricoles transformés, du poisson et des produits de la pêche entre le Maroc et l’Union Européenne. Dans cet avis, sont précisées les conditions d’importation de ces produits.

Dans le bulletin officiel du 7 septembre 2017, l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR) a publié et homologué plusieurs normes marocaines dont deux relatives aux luminaires : NM EN 60598-2-1 : 2017 Luminaires – Deuxième partie : Règles particulières – Section un – Luminaires fixes à usage général ; (IC 06.7.081) ; NM EN 60598-2-1 : 2017 Luminaires – Partie 2-2 : Règles particulières – Luminaires encastrés ; (IC 06.7.082).

Le coup d’accélérateur qui devrait être donné à la filière biologique au Maroc tarde à se manifester. La loi 39-12 relative à la production biologique est là depuis plus de trois ans, mais elle n’est pas encore appliquée. Quatre arrêtés manquent en effet pour compléter les textes d’application de la loi. Conséquence : L’ONSSA (l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires) ne peut pas encore contrôler l’étiquetage des produits bio écoulés sur le marché. Parallèlement, le label bio marocain peine à voir le jour. En fait, les opérateurs marocains ne peuvent pas l’utiliser et se contentent pour l’instant d’utiliser le logo européen (A.B) ou d’autres logos relevant de pays européens, alors que la Tunisie, par exemple, dispose déjà de son propre label.

Le secteur biologique continue de se développer au Maroc. La superficie certifiée biologique a quasiment doublé en 6 ans, passant de 4 000 ha en 2010 à 8 000 ha à fin 2016. L’objectif fixé par le contrat-programme-filière-gouvernement- doté d’une enveloppe de plus d’1 Md MAD est de 40 000 ha en 2020. La production est, elle, estimée actuellement à 80 000 tonnes à fin 2016, alors que le but est d’atteindre 400 000 tonnes en 2020. Cependant, la production reste cantonnée aux fruits, aux légumes et à certains produits du terroir. «La demande intérieure en produits bio est en croissance continue mais l’offre ne suit pas», selon la Fimabio. La demande européenne est, elle aussi, en croissance. En 2016, les exportations marocaines de produits biologiques ont rapporté environ 300 M MAD, soit 38% des 800 M attendus en 2020. Actuellement, la filière génère 15 000 postes permanents et vise 35 000 en 2020. Le réseau de distribution des produits bio s’est bien développé, notamment dans les grandes villes où l’on retrouve des magasins spécialisés comme le réseau Distribio, des parapharmacies, des épiceries fines, et récemment des rayons dédiés au bio dans la grande distribution.

Le décret 2-16-811 publié le 12/06/2017 modifie le décret 2-06-574 pris pour l’application de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) prévue dans le code général de l’impôt marocain. En effet, il est mentionné que « lorsque le don est accordé dans le cadre de la coopération internationale, la demande d’exonération de TVA doit être maintenant formulée par le bénéficiaire du don portant sa seule signature sans qu’elle soit cosignée par les services diplomatiques du pays donateur (exemple : la France). Cette demande doit être accompagnée d’une facture proforma avec des mentions obligatoires, notamment la nature du bien, de la marchandise, le prix hors taxe et le montant de la TVA.

La Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui s’est tenue le 04/06/2017 à Monrovia au Liberia a donné son accord de principe pour l’adhésion du Maroc à l’organisation. La Tunisie a elle été admise comme membre observateur de la Communauté, alors que la Mauritanie, candidate pour un accord économique, a été priée de présenter un dossier de réadmission.