Tunisie - Un budget de gestion basé sur des hypothèses économiques optimistes
16/12/2019
Votée le 10 décembre dernier, quelques semaines après la double élection (présidentielle et législative), dans un contexte de formation d’un nouveau gouvernement, par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), la loi de finances pour l’année 2020 poursuit certaines orientations économiques et augmente la pression fiscale sur certaines activités.
Ce budget a été élaboré sur la base d’un taux de croissance attendu l’année prochaine de 2, 7% alors que la croissance économique en 2019 sera sans doute inférieure à 2%. D’un montant de 47,2 Mds TND (14,9 Mds EUR), le budget pour l’année prochaine, enregistrera une hausse de 9,5% par rapport à 2019.
Parmi les orientations majeures de ce budget, on retiendra la poursuite de la baisse du déficit public qui devrait être limité à moins de 3% du PIB en 2020, résultat que le gouvernement entend obtenir par une augmentation des recettes fiscales et par une réduction des subventions. La loi de finances poursuit aussi la baisse de la l’endettement public, la dette passant de 75,1% en 2019 à 74% du PIB en 2020. La masse salariale en revanche devrait augmenter de 10% l’année prochaine, représentant ainsi 15% du PIB.
La nouvelle loi de finances prévoit une série de mesures fiscales parmi lesquelles l’application d’une redevance de 3% sur le chiffre d’affaires réalisé en Tunisie par les sociétés non-résidentes de commerce en ligne, une hausse de la TVA de 7% sur certains médicaments et produits pharmaceutiques et une hausse de l’impôt sur les sociétés à 35% pour certaines prestations de services dans le domaine des hydrocarbures.