Le Royaume-Uni est le 7ème importateur mondial et le 4ème importateur européen de produits agricoles et agroalimentaires (57,3 Md EUR en 2021).

Si l’année 2021 a marqué la sortie officielle du pays de l’Union européenne, le marché britannique n’en demeure pas moins l’un des principaux débouchés des exportateurs français : le pays était ainsi le 6ème marché pour l’offre française agricole et agroalimentaire l’an passé, quand dans le même temps la France s’est hissée au rang de 2ème fournisseur du Royaume-Uni.

L’incertitude du Brexit, exacerbée par les effets de la crise sanitaire, n’a pas entamé l’attrait des Britanniques pour les produits importés et la nouveauté. Sur un marché à la pointe de l’innovation alimentaire en Europe, où le « consommer global » prime bien souvent sur le « consommer local » et où le marketing et un packaging réussi sont des premières étapes pour attirer l’attention des consommateurs curieux largement ouverts aux spécialités culinaires du monde entier, l’offre française a encore des cartes à jouer pour accroître sa présence.

 

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La sortie de l’Union européenne ne dissuade pas les importateurs de produits alimentaires

En dépit du contexte, les importateurs, notamment sur le circuit premium, restent à l’écoute de nouveaux produits. La situation est plus complexe dans la grande distribution, qui affiche historiquement des prix au détail parmi les plus bas d’Europe et dont les acheteurs ne souhaitent pas prendre de décision cruciale sur leur assortiment en pleine période d’incertitude et de hausse des prix. Le e-commerce, très développé au Royaume-Uni (11 % des ventes alimentaires en 2021), s’impose désormais comme un canal incontournable et permet notamment de mieux valoriser les produits premium (multiples photos, présentations du produit voire du producteur, mise en avant du savoir-faire, etc.). Après deux années difficiles, la restauration hors domicile devrait également être en pleine reprise en 2022 et retrouver sa place de débouché important pour les produits à haute valeur ajoutée.

L’offre française au Royaume-Uni est avant tout présente sur quelques segments clés : fromages de spécialité, quelques produits de charcuterie (saucissons et terrines), d’épicerie (confitures, desserts, etc.) et de BVP (pain et viennoiseries). Bénéficiant d’une bonne image, les produits français ont encore de la place pour se développer sur le marché britannique où une frange des consommateurs sont sensibles à la qualité et affichent une relative connaissance grâce à de multiples voyages dans les régions françaises. A noter toutefois, l’importance critique du marketing et du packaging, deux aspects qui font parfois défaut à l’offre française et qui peut la pénaliser par rapport à ses principaux concurrents européens.

 

La sécurité alimentaire, un autre enjeu du Brexit

Le Brexit et la volonté affichée de développer la sécurité alimentaire du pays après la pandémie se sont heurtés à l’état de l’industrie agroalimentaire britannique qui s’est trop appuyée ces dernières décennies sur une main-d’œuvre européenne bon marché et qui vient aujourd’hui à manquer.

La nécessité de développer l’automatisation de l’industrie agroalimentaire, mais aussi la législation en place (instauration d’une « Plastic Packaging Tax » pour limiter l’utilisation du plastique dans les emballages alimentaires) entraînent de nombreuses opportunités pour moderniser le parc d’équipements (transformation et emballages) en place. Dans ce contexte, les entreprises bénéficient par ailleurs actuellement d’une incitation, la « Super Deduction Tax » jusqu’à mi-2023 pour les encourager à investir dans de nouveaux équipements.

 

Une étude pour comprendre l’impact du Brexit, les spécificités du marché britannique et les perspectives pour l’offre française

Réalisée en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, l’étude Business France sur les circuits de distribution et les opportunités pour les produits français détaille notamment l’état des importations, de la consommation, des circuits de distribution, de la concurrence, l’impact du Brexit et les opportunités pour l’offre française sur six filières clés.

L’étude dresse également un état des lieux de l’industrie agroalimentaire britannique et des opportunités en matière d’équipements.

 

 

Filières couvertes par l’étude :

Les fromages et le beurre, les fruits et légumes, la charcuterie, les produits surgelés, les produits d’épicerie, les alternatives végétales et les produits biologiques, les équipements pour l’industrie agroalimentaire