2020… C’est la date qui est dans la tête de tous les habitants de l’archipel. Le Japon sera hôte des Jeux Olympiques d’été pour la deuxième fois de son histoire, la dernière remontant aux JO de Tokyo de 1964. Et pour cet évènement majeur, le pays a bien l’intention de montrer qu’il mérite toujours sa place de troisième puissance mondiale, en s’en servant comme d’une vitrine de son savoir-faire et de son innovation.

Quand on évoque le Japon et l’innovation, on a tout de suite en tête la robotique… Et pourtant ce n’est pas sur les robots que le Japon mène sa campagne d’innovation pour 2020, mais sur l’hydrogène !

En effet, l’archipel est le plus avancé au monde en termes d’exploitation hydrogène, et il mise sur ce vecteur énergétique pour sa mobilité, ses infrastructures, sa ville de demain.

Après la catastrophe de Fukushima de mars 2011, le Japon a mis à l’arrêt l’intégralité de ses réacteurs nucléaires. Depuis lors, le pays a travaillé à des alternatives énergétiques propres qui lui permettront de diminuer les importations colossales de LNG (Liquefied Natural Gas) sur lequel il s’appuie à 90%, encore aujourd’hui.

L’hydrogène est l’une de ses alternatives. Le Japon a prévu un investissement de 42 Mds de yens (soit 300 M€) d’ici à 2020 afin de développer des transports et des infrastructures basées sur son utilisation. Aujourd’hui, 100 stations à hydrogène ont d’ores et déjà été créées, et grâce à la mobilisation des 11 membres du consortium « Japan H2 Mobility » créé pour accélérer le déploiement de l’énergie H2 au Japon, ce chiffre va exploser.

Ainsi, ce consortium s’est engagé à mettre en place la construction d’un réseau de 320 stations d’ici à 2025 et de 900 stations pour 2030. Le français Air Liquide, seul membre non-japonais du consortium, s’est lui engagé à installer une vingtaine de stations pour 2021.

L’enjeu est grand, la deadline se rapproche mais la mobilisation est présente pour montrer lors de ces JO un Japon innovant, une société propre, une mobilité accessible pour tous dès demain, ou plutôt…dès 2020.

Sébastien Vicente, Chef de Pôle Industrie & Cleantech, Business France Japon