Les productions de pétrole brut et de gaz s’établissent à fin 2019 respectivement à 13 194 133 barils et 73 790 603 MMBTU, correspondant à un débit journalier de 36 148 barils de pétrole brut et de 202 166 MMBTU de gaz naturel. Elles enregistrent une hausse de 11,96 % et 6,80 % par rapport aux résultats obtenus en 2018 du fait de la mise en production de nouveaux puits forés. La valorisation de la part État de pétrole brut et de gaz naturel est de 178 M EUR (+1,45 %). Au niveau des produits pétroliers, la production totale, importations de bases incluses, est de 3 770 298 TM (+15,74 %) par rapport à fin décembre 2018. Les ventes totales réalisées par la Société ivoirienne de raffinage (SIR) enregistrent une progression en volume de 13,5 % et en valeur de 7,8 % due essentiellement à la croissance du marché terre. En 2019, les droits émis sur les produits pétroliers sont de 567,75 M EUR (+26,2 %, une hausse due à la taxation).

Le prêt de 38 M EUR de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) porte sur le financement partiel du projet de réhabilitation et d’équipement des aéroports de Bouaké dans le centre du pays et de Korhogo dans le nord du pays. Il a pour objectif d’améliorer la sécurité et la sûreté des activités aéroportuaires de ces deux pôles économiques régionaux en élevant la qualité des infrastructures existantes aux normes aéronautiques en vigueur, grâce à des équipements performants d’aide à la navigation. Ce financement permettra spécifiquement de réhabiliter et de renforcer la piste d’atterrissage de l’aéroport de Korhogo, et d’installer des instruments d’aide à la navigation de dernière génération dans les deux aéroports.

Le financement de 15,20 M EUR de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) est dédié à la construction de 2 châteaux d’eau de 5 000 m³ chacun à Gonzagueville et à Marcory, et de 210 km de réseau d’eau potable, au renouvellement de 20 km d’anciennes conduites, ainsi qu’à la réalisation de 5 000 branchements sociaux. Il fait suite aux appuis financiers de l’AFD et de EximBank de Chine qui ont permis de réaliser entièrement les travaux de réhabilitation des châteaux d’eau de Koumassi et de Vridi, ainsi que les travaux de Bonoua 1 et 2, en vue de satisfaire durablement les besoins des populations du Grand Abidjan en eau potable de qualité.

L’entrée en production de la mine d’or de Séguéla (Nord-ouest du pays) exploitée par l’entreprise canadienne Roxgold est prévue en 2021. Elle s’est implantée en 2019 par l’acquisition des 11 permis d’exploration de Newcrest incluant le site de Séguéla. Roxgold investira en phase de construction 129,5 M EUR pour la réalisation de 4 fosses minières, la construction d’une usine de traitement du minerai d’une capacité de 1,25 M T par an, de dépôts à stériles, d'un parc à résidus miniers, de 2 barrages de 500 000 m³ d’eau, de routes, etc. Ces différents investissements permettront la production de 32 T d’or. Les redevances et taxes aurifères sont estimées à 105 M EUR. Le pays connaît une hausse constante de sa production depuis 2011. La production ivoirienne est passée de 24,06 T en 2018 à 32,47 T d’or en 2019.

La Côte d’Ivoire envisage de mettre en place une autorité de régulation des jeux de hasard afin d’améliorer la contribution du secteur dans l’économie ivoirienne. La loi qui modifie à cet effet le régime juridique des jeux de hasard en Côte d’Ivoire a été adoptée le 15 mai par la Commission des affaires économiques et financières du sénat ivoirien. Selon les autorités ivoiriennes, l’adoption de ces nouvelles mesures permettra d’accroître le contrôle sur le secteur des jeux contre les opérateurs de jeux peu scrupuleux. Ce projet permettra également à l'État d'assurer son devoir régalien de protection de la population, en particulier les mineurs et d'autres catégories de personnes vulnérables contre l'addiction aux jeux par la promotion du jeu responsable. Pour information, les paris sportifs disposeraient de 500 sites Internet proposant des jeux en ligne accessibles depuis la Côte d'Ivoire, sans autorisation. Le chiffre d'affaires annuel réalisé par ces sites est estimé à 9,8 M EUR, soit une perte fiscale de 275 000 EUR pour l'État. Le jeu de hasard dénommé « le loto ghanéen » est également en ligne de mire. Ce jeu disposerait de près de 5 000 points de vente pour un chiffre d’affaires annuel de plus de 60 M EUR en Côte d’Ivoire, soit un manque à gagner d'environ 1,5 M EUR au niveau des recettes fiscales.

Qatar Petroleum a conclu un accord avec Total afin d’acquérir une participation de 45 % dans les blocs CI-705 et CI-706 situés dans le bassin de Tano (dans l’est du pays). Les deux blocs couvrent une superficie d’environ 3 200 km² et présentent des perspectives d’hydrocarbures à cibles multiples dans des profondeurs d’eau allant de 1 000 à 2 000 mètres, à 35 km du rivage et à environ 100 km des champs Foxtrot, Espoir et Baobab. Total, qui opère déjà le bloc CI-605, investira 80,4 M EUR pour leurs explorations. Outre Total, des sociétés de premier plan comme Eni, Kosmos Energy, Tullow Oil ou BP s’intéressent au potentiel du pays. La production ivoirienne, essentiellement off shore, demeure en revanche toujours modeste avec 37 179 barils/jour à fin mars 2019 (contre 200?000 chez le voisin ghanéen). Un volume encore bien éloigné des ambitions affichées par le gouvernement, qui mise sur une production de 100?000 barils/jour.

Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a visité le 13 mai dernier le chantier du futur parc des expositions d’Abidjan à Port-Bouët. Ce parc fait partie du grand projet de nouvelle ville aéroportuaire « Aérocité » à vocation économique, prévue sur 3 700 ha et d’un coût global de 1,52 Md EUR. Le parc est construit par PFO Africa. La première composante des travaux porte sur le Hall 1 (d’une capacité de 6 000 personnes), qui doit s’achever avant fin 2020, et la seconde, sur la convention center (d’une capacité de 10 000 personnes) à fin 2021. Le parc est un complexe évolutif qui rend possible la construction de plusieurs autres halls et de réceptifs hôteliers sur les 27 ha de la zone aéroportuaire. Avec ce projet, le pays pourra désormais accueillir des salons de renommée internationale comme Pollutec.

Le projet de loi ratifiant l’ordonnance du 24 octobre 2018 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Fonds pour le programme Électricité pour tous (Fonds PEPT) a été adopté le 11 mai 2020 à l’unanimité par les membres de la Commission des affaires économiques du Sénat. Cette ordonnance vise d’une part à offrir un cadre juridique rassurant aux bailleurs de fonds institutionnels UE, BM, BAD et AFD mais également de permettre aux couches sociales à faible revenu d’accéder à l’électricité. Pour rappel, le gouvernement a créé en 2019 un Fonds PEPT doté d’une enveloppe de 91,46 M EUR financés par les bailleurs de fonds. Le nombre de localités électrifiées a doublé en 8 ans et demi avec un taux de couverture qui est passé de 33 % en 2011 à 71 % fin mars 2020. L’objectif est d’arriver à 100 % en 2025. Quant aux abonnés à l’électricité, le nombre est passé d’1 M en 2011 à plus de 2,5 M à fin mars 2020.

Cet appui financier découle de la participation de l’Agence française de développement (AFD) au plan de riposte sanitaire mis en place par le gouvernement ivoirien depuis mars 2020. Le financement permettra à la Côte d’Ivoire d’assurer la montée en capacité de diagnostics massifs du Coronavirus (Covid-19) piloté par l’Institut pasteur. Ce financement permettra également de renforcer durablement l’Institut dans l’exercice de ses missions quotidiennes, à savoir la réhabilitation et l’équipement de sept autres laboratoires en région ainsi que l’acquisition de réactifs et intrants nécessaires à l’activité de laboratoire.

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’Industrie a annoncé le dimanche 10 mai que la Côte d’Ivoire disposait désormais d’une capacité de production de masques réutilisables estimée à 12 millions d’unités par mois grâce aux 13 entreprises productrices mobilisées depuis le début de la crise du Covid-19. Après avoir connu un âge d’or dans les années 1990, le secteur textile ivoirien avait quelque peu été délaissé par les autorités et l’initiative privée. Quand bien même des décisions ont été prises en grande pompe, la difficulté a toujours résidé dans la mise en œuvre de la production.

Alors que les travaux du Stade Olympique d’Ebimpé sont désormais achevés à 100%, et que ceux de Korhogo et de San Pedro sont en chantier, celui de Yamoussoukro a lui atteint un niveau d'avancement à 50 %. La crise de pandémie actuelle liée au COVID-19 n'altère en rien au programme initial. Attributaire de ce marché intervenu dans le cadre de la fourniture d'infrastructures sportives pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) prévu en Côte d'Ivoire en 2023, Sogea Satom a pris toutes les mesures de prévention et de distanciation nécessaires pour permettre la continuité de son activité et ainsi sauvegarder l'emploi des 500 collaborateurs engagés sur le chantier. Pour rappel, Sogea Satom (Vinci Construction) est tête de liste d'un groupement français, composé également de Egis, Baudin-Châteauneuf et Alcor Equipements pour la conception-construction de ce stade de 20 000 places ainsi que la rénovation de 4 stades d'entraînement à proximité. La livraison du stade est prévue pour décembre 2021.

Le 31 mars 2020, la Direction des douanes a communiqué à l’ensemble du service et des usagers les mesures de facilitation des opérations d’importation et d’exportation des marchandises adoptées pour la période de la crise liée à la maladie du coronavirus (COVID-19).

Le bulletin des statistiques du Marché des Titres Publics de l’UEMOA (Union Monétaire Ouest Africaine) rendu public par l’Agence UMOA-Titres indique un montant total cumulé de 1331 Mds FCFA (environ 2,2 Mds USD) qui a été levé par les huit (08) Etats membres au cours du 1er trimestre 2020. Ce niveau de mobilisation est en hausse de 8,21 % par rapport aux prévisions initiales qui se chiffraient à 1230 Mds FCFA (environ 2 Mds USD) pour ce trimestre. La Côte d’Ivoire maintient sa place d’émetteur de référence en termes de volume levé sur le Marché des Titres Publics avec 454 Mds FCFA (environ 754 M USD). En 2ème position le Bénin avec environ 415 M USD) mobilisés, suivi du Togo et du Sénégal qui occupent la 3ème et 4ème place avec respectivement 165 Mds FCFA (12 % du montant total) et 149 Mds FCFA (11%) mobilisés sur le Marché des Titres Publics. Le Burkina Faso arrive en 5ème position avec 132 Mds FCFA (10 %) mobilisés au 1er trimestre. En 3ème position, le Mali avec 116 Mds FCFA (9%). Le Niger et la Guinée-Bissau ferment la marche avec respectivement 39 Mds FCFA (3 %) et 28 Mds FCFA (2 %) levés au cours de cette période.

Dans le cadre de l’initiative prise par le président français et de ses pairs africains, l’Agence française de développement annonce le lancement de l’initiative « Covid-19 – santé en commun » de 1,2 Md EUR d’ici à l’été 2020 en réponse à la crise sanitaire mondiale engendrée par la pandémie de Covid-19. Les principaux axes d‘intervention de ce dispositifs seront le renforcement des réseaux régionaux de surveillance épidémiologiques, des contributions aux plans nationaux de réponse au Covid-19, des appuis aux principaux acteurs français de la réponse au Covid-19 (ONG, fondations, réseaux, organismes de recherche), des appuis budgétaires pour le renforcement des systèmes de santé.

Sous l'égide de la BCEAO (Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest), la communauté bancaire et les établissements de monnaie électronique de l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) ont pris des mesures pour encourager les populations à limiter les contacts physiques en faisant place à l'utilisation des paiements digitaux. Ces mesures ont essentiellement pour effet de réduire les coûts des transactions de monnaie électronique et s'inscrivent dans le cadre de la mise en oeuvre des mesures prises par la BCEAO le 21 mars dernier. L'on retiendra parmi ces mesures la gratuité à l'échelle nationale des transferts d'argent (en dessous d'un certain seuil) mais aussi des transactions liées au paiement des factures d'électricité et d'eau via le téléphone mobile, la réduction des commissions payées par les commerçants sur les paiements marchands, le relèvement du plafond de rechargement du porte-monnaie électronique ou encore la réduction de 50 % des frais appliqués aux virements bancaires et des frais de retrait par carte bancaire dans le réseau du GIM-UEMOA.

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé avoir levé un montant exceptionnel de 3 Mds USD sur trois ans pour aider à atténuer l’impact économique et social de la pandémie de Covid-19 sur les moyens de subsistance et les économies africaines. L'obligation sociale « Fight Covid-19 », d'une durée de trois ans, a suscité l'intérêt des banques centrales et des institutions officielles, des trésoreries bancaires et des gestionnaires d'actifs, y compris les investisseurs socialement responsables, avec des offres dépassant 4,6 Mds USD.

Le gouvernement ivoirien a alloué 28 Mds FCFA supplémentaires (environ 46 M USD) au secteur de la santé pour soutenir la lutte contre la pandémie. Ce décaissement servira à acheter des médicaments, des intrants et des dispositifs de protection. Il est prévu l'acquisition d'autres équipements pour renforcer ceux déjà en usage et intensifier la lutte. Rappelons que le Premier ministre ivoirien a récemment annoncé un plan d’action de 1700 Mds FCFA (environ 2,9 Mds USD) visant à ralentir et atténuer l’impact du coronavirus sur la population et l’économie du pays.