Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural vient de lancer un avis d’appel d’offres international, pour la conception, la fourniture et le montage de 3 usines d’extraction d’huile de palme avec mini centrale électrique. Ces équipements doivent avoir une capacité nominale d’extraction de 6 tonnes par heure chacune, précise-t-on. Ces unités de transformation seront installées dans les bassins de production de la Dibamba, de Njombe-Penja et de Mbanga, localités toutes situées dans la région du Littoral du Cameroun. Les entreprises intéressées par cet appel d’offres ont jusqu’au 26 novembre 2020 pour faire parvenir leurs offres, avec une caution de garantie de 20 M XAF (30489,8 EUR). Ces équipements sont acquis dans le cadre de l’implémentation du Projet de développement des chaînes de valeurs agricoles, piloté par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, et financé par la Banque africaine de développement (BAD), apprend-on. La composante huile de palme de ce projet devrait contribuer à doper la production locale, qui peine depuis des années à satisfaire la demande des ménages et des transformateurs. Selon les statistiques officielles, du fait de l’explosion des investissements dans les industries de transformation, le Cameroun affiche un déficit structurel de 130?000 tonnes d’huile de palme chaque année. Ce qui impose des importations (90?000 tonnes prévues en 2020) depuis des pays tels que la Malaisie, et plus récemment le Gabon.

Dans le cadre de son programme de relance de la filière tomate, après les ravages de la pandémie du Covid-19, le gouvernement camerounais annonce la réhabilitation prochaine de la Société des conserveries du Noun (Scan), qui a fermé ses portes au début des années 2000, après environ 6 ans d’activités. Cette réhabilitation permettra au pays de disposer à nouveau d’une unité de transformation de tomates fraîches, afin d’empêcher les braderies vécues dans le pays dès la confirmation des premiers cas de Covid-19 dans le pays, situation ayant conduit à la fermeture des frontières dès le 17 mars 2020. Cette décision a eu pour conséquence de priver les producteurs de tomates du Cameroun des traditionnels acheteurs venant des pays voisins tels que le Gabon et la Guinée Équatoriale. Ces derniers se procurent souvent une bonne partie des 700?000 tonnes de tomates produites chaque année dans le pays, selon les statistiques officielles. De sources proches du dossier, la Scan a été fermée au début des années 2000 en raison principalement des pertes financières consécutives aux difficultés de l’usine à tourner à plein régime, faute de matière première suffisante. Le coût de production des conserves de tomates, du fait de la cherté des emballages importés, n’a pas non plus contribué à rendre cette unité industrielle compétitive.

Pour le 2ème mois consécutif, depuis septembre 2018, la CDC figure sur la liste des exportateurs de la banane camerounaise au mois de juillet 2020. En effet, selon les chiffres de l’Association bananière du Cameroun (Assobacam), cette unité agro-industrielle publique, qui paie le plus lourd tribut de la crise dans les régions anglophones du Cameroun, a exporté 678 tonnes de bananes en juillet 2020, soit plus du double de ses exportations en juin dernier (301 tonnes). Mais, bien qu’en hausse sensible, les performances de cette entreprise, 2ème employeur au Cameroun après l’État, n’ont pas eu beaucoup d’influence sur les performances générales des producteurs de bananes en activité dans le pays, au cours du mois de juillet 2020. À en croire les statistiques officielles, les exportations de la banane camerounaise ont chuté d’un peu plus de 6?000 tonnes en juillet dernier. Dans le détail, souligne l’Assobacam, elles ont culminé à 11?695 tonnes, contre 17?752 tonnes en juillet 2019. Cette baisse de régime est imputable à l’activité du leader du marché locale. Selon les chiffres de l’Assobacam, les exportations de la société des plantations du Haut Penja (PHP), filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille, ont fléchi de 6?331 tonnes en glissement annuel, passant de 16?279 tonnes en juillet 2019, à seulement 9?948 tonnes en juillet 2020. Ce ralentissement des exportations a également été observé chez Boh Plantations, l’autre opérateur de la filière. Officiellement, cette entreprise a exporté 1?069 tonnes de bananes en juillet 2020, contre 1?473 tonnes sur la même période l’année dernière, ce qui révèle un fléchissement des exportations de 404 tonnes sur un an.

Africa Food Manufacture (AFM), unité de production de pâtes alimentaires de la marque Broli, a signé le 30 juillet 2020 avec l’Agence de promotion des investissements (API), une convention relative à la construction d’une semoulerie de blé dur au Cameroun. Grâce à cette convention, qui permet au projet de bénéficier des exonérations fiscalo-douanières sur 5 à 10 ans, ce producteur de pâtes alimentaires, qui a ouvert ses portes en 2016 dans la banlieue de la capitale économique camerounaise, entend doter le pays de sa toute 1ère unité de production de blé dur. Avec une production quotidienne projetée à 350 tonnes, cette semoulerie d’un montant de 13 Mds XAF (19,818 M EUR) rendra possible la production de pâtes alimentaires à un meilleur rapport qualité-prix. L’unité de production de semoule de blé dur annoncée par Africa Food Manufacture permettra de créer 700 emplois, selon les promoteurs. Elle pourrait littéralement changer le visage du marché des pâtes alimentaires au Cameroun, dans la mesure où la future semoulerie pourrait devenir le fournisseur des autres producteurs de pâtes en activité dans le pays. Un tel scénario induira une réduction des coûts de production des pâtes alimentaires. Les prix aux consommateurs s’en trouveront ainsi impactés, rendant du même coup les produits locaux aussi compétitifs que les pâtes importées, lesquelles proviennent généralement de pays européens dont l’agriculture est massivement subventionnée, selon les opérateurs locaux du secteur.

Le ministre camerounais en charge de l’élevage, vient de lancer un avis à manifestation d’intérêt en vue de la pré-qualification des opérateurs nationaux et étrangers désireux d’investir dans l’aquaculture. Les investisseurs sont appelés, dans le cadre de leur investissement, à faire des aménagements appropriés sur les zones à fort potentiel aquacole, identifiées et non aménagées, des façades maritimes, des périmètres fluviaux et des lacs de retenue. Il s’agit précisément des fleuves de la Dibamba (rives gauche et droite), du Nyong dans la zone de Mbalmayo, de la Sanaga dans la zone de Monatélé, des retenues d’eau de Lagdo, Lom Pangar et des façades maritimes entre Kribi et Campo et entre Limbe et Idenau. Les dossiers de candidature rédigés en français ou en anglais seront adressés à la direction des pêches, de l’aquaculture et des industries halieutiques à Yaoundé au plus tard le 16 octobre 2020. Le Cameroun fait face à un déficit de produits halieutiques au point de reposer substantiellement sur les importations de poissons. Au premier trimestre 2020 par exemple, le pays a importé 57?008 tonnes de poissons congelés pour un montant de 38,9 Mds XAF (59,302 M EUR).

La Société agropastorale et industrielle de Ngaoussai, située dans la région de l’Adamaoua, projette d’investir 9 Mds XAF (13,72 M EUR) dans la construction d’une unité de production de produits laitiers (lait, fromage, yaourt) et de biogaz. A cette fin, elle a signé une convention avec l’agence de promotion des investissements (API), le 30 juillet 2020, bénéficiant ainsi des avantages fiscalo-douaniers prévus par la loi de 2013 (révisée en 2017) afin de développer les investissements privés au Cameroun. Cette loi permet aux investisseurs de bénéficier de différentes exonérations sur des périodes allant de 5 à 10 ans. L’unité agro-industrielle en gestation dans l’Adamaoua, terre d’élevage bovin, pourrait devenir la première unité industrielle de ce type fonctionnelle dans cette région propice à l’élevage. Les deux laiteries construites par le gouvernement dans les villes de Ngaoundéré et de Meiganga depuis bientôt 5 ans n’ont véritablement jamais fonctionné, selon des sources locales. Selon les statistiques du ministère de l’Élevage, le Cameroun accuse un déficit moyen de production de plus de 170?000 tonnes de lait par an, puisque la production nationale culmine à environ 125?000 tonnes, pour une demande estimée à 297?000 tonnes.À l’origine de cette situation, soulignent les experts, le faible rendement des espèces de vaches utilisées par les producteurs, ainsi que l’enclavement des principaux bassins de production.

Le taux d’accès à l’électricité rurale devrait connaître une embellie dans 6 régions du Cameroun (Extrême-Nord, Nord, Adamaoua, Nord-Ouest, Sud-Ouest et Est). Un accord de crédit de 133 M EUR (environ 87,8 Mds FCFA) a été signé, le 12 juin dernier à Yaoundé, entre le représentant du Directeur des opérations de la Banque mondiale au Cameroun, Ibrah Sanoussi et Alamine Ousmane Mey, le Ministre en charge de l’Économie (Minepat) dans le cadre du Projet d’électrification rurale et d’accès à l’électricité dans les régions sous-desservies (Perace). Ce projet, qui sera mis en œuvre sur une durée de 5 ans, permettra de procéder à des extensions et à des renforcements du réseau électrique, notamment par la construction de lignes et de postes de transformation électriques dans 417 nouvelles localités. Ce qui donnera l’accès à l’électricité à plus d’un million de personnes dans les zones rurales concernées. «?Ce projet bénéficie non seulement aux consommateurs d’électricité, mais aussi à la population mal desservie, grâce à la création d’emplois et à l’amélioration des perspectives de prospérité partagée au Cameroun?», a indiqué le Minepat. «?Un accès accru à l’électricité est un facteur clé pour générer des revenus et des emplois, et favoriser des utilisations productives de l’électricité dans les zones rurales.?», a ajouté Alamine Ousmane Mey. Selon les données fournies par le Minepat, les régions sous-desservies ont un taux d’accès à l’électricité d’à peine 50%. À titre d’illustration, l’Extrême-Nord affiche un taux de 46%?; le Nord, 46% et l’Adamaoua, 52%. La Banque mondiale relève que seule une personne sur deux a accès à l’électricité dans les zones rurales au Cameroun. Pour y remédier, le gouvernement a adopté le Plan directeur d’électrification rurale en 2017, ouvrant la voie à l’élargissement de l’accès à l’électricité dans ces régions mal desservies.

Ce 8 mai 2020, le navire "Rhone Maersk"?larguera ses amarres sur le terminal à conteneurs du port en eau profonde de Kribi, dans la région du Sud du Cameroun. Selon nos sources, il ne s’agit plus d’une des nombreuses escales effectuées au port de Kribi ces derniers temps par le leader mondial du transport maritime, mais de l’inauguration officielle de la desserte de ce port par l’armateur danois. En effet, apprend-on, l’armateur danois Maersk et CMA CGM, 3ème armateur mondial, qui fait d’ailleurs partie du tour de table du terminal à conteneurs du port de Kribi, ont lancé le 8 mai 2020 un mécanisme de partage de navires visant à mutualiser les coûts, à l’effet de desservir hebdomadairement la plateforme portuaire de Kribi. «?Ce nouveau service permettra aux clients de Kribi Conteneurs Terminal (KCT) de bénéficier d’un temps de transit favorable et d’une solution de transport de qualité à l’import et à l’export pour le Cameroun et les pays de la sous-région (Tchad et RCA). Il va renforcer la compétitivité du port de Kribi et accroître les volumes par la relance des importations et des exportations à partir de Kribi?», explique la société en charge de la gestion du terminal à conteneurs de la plateforme portuaire de Kribi.

Avec la nouvelle loi de finances, la réforme portant sur la dématérialisation du paiement de la redevance marchandise au niveau du port autonome de Kribi va permettre aux opérateurs économiques de s’acquitter des taxes relatives aux services rendus pour le passage de leurs marchandises au PAK, sans se déplacer vers les bureaux situés dans la ville de Kribi. Ce dispositif est effectif depuis le 1er janvier 2020. La formalité s’effectuera désormais via le formulaire e-Force du Guichet unique du Commerce Extérieur (GUCE).

Avec la nouvelle loi de finances, la réforme portant sur la dématérialisation du paiement de la redevance marchandise au niveau du port autonome de Kribi va permettre aux opérateurs économiques de s’acquitter des taxes relatives aux services rendus pour le passage de leurs marchandises au PAK, sans se déplacer vers les bureaux situés dans la ville de Kribi et ce depuis le 1er janvier 2020. Cette formalité se fera désormais via le formulaire e-Force du Guichet unique du Commerce extérieur et permettra aux importateurs en quête de célérité dans le processus de s’arrimer aux exigences internationales en matière de facilitation des procédures du commerce international.

Dotée d’une capacité de production de 45 000 bouteilles de 60 et 65 Cl par heure, la nouvelle unité porte à 19 le nombre de chaînes de production de la filiale camerounaise du groupe Castel. Ce nouvel investissement fait partie du plan stratégique d’investissement triennal d’un montant de 65 Mds FCFA, mis en place depuis 2017 et intervient alors que le groupe connaît un contentieux fiscal important avec la Direction Générale des Impôts.

Selon la ministre des Postes et Télécommunications, plusieurs réformes sont envisagées au sein de la Cameroon Telecommunications (Camtel), opérateur public des télécoms, dont celle portant sur la création d’une « unité de production en charge du réseau transport », mise sous le contrôle de Camtel. La création de cette unité viserait une plus grande transparence dans la gestion régulée du segment du transport, tout en préservant la souveraineté, les intérêts de l’État qui a déjà consenti d’importants investissements. L’unité nouvellement créée devrait dans le moyen terme acquérir une autonomie fonctionnelle.

Le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Mines du Cameroun, Fuh Calistus Gentry, a effectué une visite officielle à Akonolinga où il a procédé au lancement officiel de la phase d’exploration du rutile par la société française Eramet. Après trois ans, ces travaux devront permettre la signature d’une convention d’investissement entre Eramet et le gouvernement camerounais, en vue de l’exploitation du rutile d’Akonolinga. Son potentiel est actuellement estimé à 500 000 tonnes. Le Cameroun se classe deuxième réserve mondiale de rutile après la Sierra Leone (près de 3 millions de tonnes).

La nouvelle marque de ciment Mira Co a fait son apparition sur le marché camerounais déjà très concurrentiel, sans toutefois impacter le prix du ciment. Avec l’ouverture d’une unité de production dans la ville de Douala, Mira Company devient ainsi le cinquième opérateur à se lancer sur le marché du ciment au Cameroun, après Cimencam, filiale locale du groupe LafargeHolcim-Maroc Afrique, le nigérian Dangote, le turc Eren Holding et le marocain Cima. L’investissement de Mira est estimé à 32 Mds francs CFA et son objectif de production annuelle est évalué à 1 million de tonnes de ciment.