Cameroun - La Sodecoton veut se lancer dans la production et la transformation de la noix de cajou
06/11/2017
La Société de développement du coton (Sodecoton), unité agro-industrielle qui encadre environ 250 000 agriculteurs dans la partie septentrionale du Cameroun, pourrait devenir l'un des principaux piliers de la stratégie nationale de développement de la filière anacarde, en gestation dans le pays.
La Sodecoton a récemment envoyé quelques-uns de ses cadres en voyage d’études au Bénin et en Côte d’Ivoire, 2 pays de l’Afrique de l'Ouest dans lesquels la production et la commercialisation de l'anacarde font déjà le bonheur de milliers d'agriculteurs.
Fort des leçons apprises dans ces 2 pays, ainsi que d’expertises variées sollicitées par l’entreprise cotonnière, le fleuron de l'agro-industrie dans les régions septentrionales du Cameroun n’exclut pas la possibilité de lancer ses premières plantations d’anacardiers dès 2018.
Il est question, révèle-t-on à la Sodecoton, de planter environ 50 000 hectares sur une période de 10 ans, principalement dans la région de l’Extrême-Nord ; ce qui équivaut au quart de la superficie globale actuellement dédiée à la culture de l'or blanc.
Il est également question, souligne le directeur de la production agricole à la Sodecoton, « d’attaquer la chaîne de valeur avec un maximum de transformation », positionnement qui permettrait à l’agro-industriel camerounais d’aller bien au-delà de la Côte d’Ivoire et du Ghana, pays dans lesquels le niveau de transformation de la noix de cajou reste encore faible.
En effet, soutient le directeur de la production agricole à la Sodecoton, la culture de l'anacarde et la situation dans laquelle se trouve actuellement la région de l'Extrême-Nord du Cameroun sont, elles-mêmes, attractives pour les investisseurs.
Il y a d’abord, explique-t-il, le désir de nombreux bailleurs de fonds de participer à la reconstruction du tissu économique de cette région dévastée, depuis quelques années, par les exactions de Boko Haram.
Ensuite, en plus d’améliorer les revenus des agriculteurs et de créer des emplois, l’anaca