La directrice générale de la gestion des déchets, des ordures et des matières toxiques dangereuses (PSLB3) du ministère indonésien de l’Environnement et des Forêts (KLHK), Rosa Vivien Ratnawati, a déclaré que pendant la crise du Covid-19 il y a eu une augmentation du volume des déchets médicaux jusqu’à 30 %. En effet, ces déchets médicaux sont des déchets B3 et ont leurs propres exigences. Avec le grand nombre de patients testés positifs au Covid-19, beaucoup craignent que si les déchets médicaux ne sont pas correctement pris en charge ils pourraient devenir une nouvelle source de transmission. Ces déchets médicaux doivent être transportés et détruits dans des installations d’incinération avec une température de combustion minimale de 800 °C ou dans un autoclave complet avec un compteur. Elle a indiqué que KLHK a construit 5 incinérateurs (Aceh, Sumatra Barat, Kalimantan du Sud, Nusa Tenggara Barat et Nusa Tenggara Timur). Ils sont même devenus un programme national prioritaire en 2020.

Le grand public peut désormais obtenir un diagnostic Covid-19 grâce aux plateformes de télémédecine, qui connaissent une fréquentation spectaculaire en Indonésie, et ont vu leur visites multipliées par dix. Deux plateformes tirent leur épingle du jeu: Halodoc et Alodokter. Halodoc a déclaré que la plateforme avait été utilisée par plus de 15 M d'utilisateurs au mois de mars. Alodokter, start-up fondée par un Français, a vu son nombre de visites augmenter de près de 50 %, passant de 60 M à 98 M pendant la pandémie. L'application Alodokter a été téléchargée plus de 5,6 M de fois.

Cashlez devient la première start-up indonésienne de paiement numérique à entrer en bourse après avoir officiellement introduit ses actions à la Bourse indonésienne (IDX) lundi avec le nom de ticker CASH. Créée en 2015, la société propose un système de point de vente mobile (mPOS) qui permet aux commerçants d'accepter des paiements par cartes de crédit et de débit ou par cartes de débit basées sur des applications sur des smartphones connectés par un lecteur de cartes via bluetooth. Son système prend également en charge d'autres méthodes de paiement numérique telles que les paiements par code QR et Cashlez Link. Cashlez a levé 5,8 M USD lors de son introduction en bourse. Avec cette opération, la société prévoit de faire passer le nombre de commerçants de son réseau de 7 000 à 10 000 d'ici la fin de l'année. Environ 88 % de ses clients sont des micro, petites et moyennes entreprises.

Le ministère de la Communication et de l'Information évalue le projet de loi sur la protection des données personnelles. Initialement prévu après le Ramadan, la rédaction du brouillon est précipitée suite au piratage du site de e-commerce indonésien Tokopedia. Ce projet complétera la loi 11 de 2008 sur les transactions électronique et la réglementation gouvernementale 71 2019. Le nouveau projet prévoit un cadre juridique en cas d'utilisation abusive de données personnelles par des tiers, et réglemente les sanctions en cas de violation des données personnelles.

La jeune start-up indonésienne spécialisée dans l’assurance, Qoala, vient de lever 13,5 M USD en série A. Qoala travaille déjà avec des leaders de l’assurance, tels que AXA Mandiri, Tokio Marine, ou encore Great Eastern, pour offrir à ses clients des couvertures variées (écrans de téléphone, logistique dans le e-commerce, qualité des hôtels). La start-up affirme émettre 2 M de polices d’assurance chaque mois, contre 7 000 en mars 2019.

Le géant du e-commerce indonésien Tokopedia a été la cible d'un piratage de grande ampleur. Les données des utilisateurs de la plateforme de commerce électronique auraient été piratées et vendues sur le darkweb pour 5 000 USD. Les hackers auraient réussi à vendre les données de 91 M de compte, dont 15 M de comptes d'utilisateurs Tokopedia en données brutes.

Telkomsel s'est associé à la start up américaine Raombee pour présenter une offre d'Asset Performance Management, utilisant l'IoT permettant de surveiller l'emplacement et l'état des actifs de l'entreprise, tels que la température, l'humidité et la pression atmosphérique en temps réel. Cette collaboration permettra à Telkomsel de préparer le terrain pour la révolution industrielle 4.0 grâce à l'utilisation de la technologie numérique dans tous les domaines de l'industrie. Telkomsel étudie l'utilisation de la gestion de la performance des actifs qui peut être mise en œuvre dans divers secteurs tels que l'industrie alimentaire et des boissons, les biens de consommation courante (FMCG), les produits pharmaceutiques, la logistique et la fabrication. Son utilisation peut être mise en œuvre pour le contrôle de la chaîne du froid, la gestion des stocks et le contrôle des expéditions.

L'Indonésie a la possibilité de développer l'industrie du jeu car les compétitions sportives en ligne sont nombreuses. L'Indonésie a un grand potentiel pour tirer des revenus de l'industrie du jeu. En 2018, les recettes totales du marché indonésien ont atteint 1,1 Md USD, Ces revenus placent l'Indonésie au 17ème rang mondial des revenus de cette industrie. Actuellement, la possibilité de développer l'industrie du jeu dans le pays est de plus en plus ouverte. En particulier avec l'augmentation des jeux ou des matchs sportifs en ligne et l'ouverture de l'accès à l'internet. Selon l'enquête Daily Social, les sports électroniques les plus populaires en Indonésie en 2019 sont Mobile Legends, PUBGM et PUBG.

Le ministre de l'Énergie et des ressources minérales (ESDM) a participé au Ministrial roundtable sous forme d'une réunion virtuelle internationale sur l'énergie nouvelle et renouvelable, avec un focus sur l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Ce forum International Energy Agency (IEA) a rassemblé les ministres de l'Énergie de quelques pays, tels que le Canada, la France, la Nouvelle-Zélande, la Suisse, le Royaume-Uni, l'Inde, la Finlande, l'Italie et les Pays-Bas. Suite à la participation de l'Indonésie à ce forum, le gouvernement indonésien souhaite montrer que, dans cette situation de crise, le développement du secteur énergie reste une priorité. Le ministre de l'Énergie, Arifin Tasrif, a souligné dans son intervention qu'il souhaite renforcer l'investissement du secteur EnR en Indonésie ; c'est la raison pour laquelle l'Indonésie a activement participé comme adhérent de l'IEA.

PT Pertamina Power Indonesia, la filiale de la société publique de l'hydrocarbure, PT Pertamina a annoncé un appel d'offres pour le EPC de la construction de centrale solaire sous forme d'un contrat-cadre pour une durée de 2 ans. Les besoins sont les installations pour une centrale solaire au maximum 10 MW par unité, y compris le maintenance. En tant que plus grand acteur dans le développement de la géothermie en Indonésie, PT Pertamina Power Indonesia a fait plusieurs projets de construction de centrales solaires avec quelques institutions publiques, telles que PTPN, PT LEN, PT PLN, etc, pour les bâtiments gouvernementaux, et dans les infrastructures publiques comme la gare, aéroport, ports, les plantations, etc. Avec le potentiel de l'énergie solaire qui atteint 207,8 GW selon le ministre de ESDM, et 560 GW selon Institut Essentiel Service Reforme (IESR), PT Pertamina Power Indonesia souhaite booster le nombre d'exploitation de l’énergie solaire en Indonésie qui ne couvre actuellement que 0,05 %.

Le ministère de l'Energie a réevalué l'objectif de production d'énergies renouvelables pour 2020 à 2,3 Mds USD et 10 843 MW suite au report de quelques grands projets ENR à 2021. Cependant, l'objectif de 23% d'ENR dans le mix énergetique en 2025 reste inchangé. Notons que le projet PLTP Rantau Dadap porté par l'entreprise française Engie devrait être livré dans les temps, en août 2020. En parallèle le ministère de l'Energie prépare 3 plans de soutien pour aider le secteur ENR à surmonter les effets de la pandémie COVID-19. Ces plans de soutien comprennent notamment le report et la suppression de la TVA, des exonérations ainsi qu'une accélération des projets de construction des centrales solaires pour des bureaux gouvernementaux, l'industrie, construction de centrale micro-hydro, et centrale solaires off grid.

Les exportations de textiles de Java central ont diminué au cours du 1er trimestre de 2020. Selon les données du Bureau Central de Statistique qui sont citées le mardi 5 mai 2020, les exportations de vêtements non tricotés n'ont augmenté que de 2,74%, alors que par rapport au 1er janvier 2019, les exportations de vêtements non tricotés ont augmenté de 10, 67%. La baisse des performances à l'exportation de Java central est principalement due à la faiblesse de la demande dans les principaux pays d'exportation. L'agence des douanes indonésienne note que la demande d'exportation des principaux pays d'exportation est tombée à environ 16 000 tonnes. Les exportations totales de Java central vers plusieurs pays ont atteint 74 000 tonnes en mars par rapport à fin d’avril, qui n'était que de 58 000 tonnes. Les 2 points importants de la baisse des exportations de textiles dans le centre de Java sont : - la crise de la pandémie de Covid 19 - les projets concrets dans le domaine des textiles (masques et équipements de protection individuelle) pour répondre aux besoins intérieurs de l'Indonésie.

Le ministère des Finances indonésien publie et détaille un certain nombre de politiques visant à soutenir la gestion de la crise Covid-19 et à soutenir également les entreprises/les industries dans cette situation particulière. Premièrement : le soutien budgétaire pour soutenir divers efforts visant à gérer et à prévenir la propagation de la pandémie en publiant le règlement du ministre des Finances n° 28/2020. Les incitations qui ont été déployées comprennent l'exonération de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), l'article 22 de l'impôt sur le revenu à l'importation, l'article 23 de l'impôt sur le revenu et l'article 21 de l'impôt sur le revenu et sont valables pendant toute la période fiscale depuis le mois avril jusqu’à septembre 2020. Deuxièmement : le soutien fiscal pour la reprise des industries/des entreprises, en publiant le règlement no. 34 / PMK.04 / 2020 du 17 avril 2020 concernant la fourniture d'installations douanières et / ou d'accise ainsi que la taxation des marchandises importées pour le traitement de la pandémie. Grâce à ce règlement, les exportateurs français ont la possibilité de bénéficier d’une exonération des droits à l’importation pour les prochains mois.

Le ministre des Affaires Maritimes a publié une feuille de route pour réduire de 70% le volume de déchets plastiques dans l'océan indonésien de 70% d'ici 2025 et arriver en 2040 a zéro déchet plastique en opérant une transition vers une économie circulaire pour les déchets plastiques. Le Gouvernement a fait un scénario de changement de système, en entreprenant plusieurs étapes d'intervention clés, à savoir : la réduction de l'utilisation des plastiques pour limiter la consommation à 1 million de tonnes par an au maximum, la refonte des produits et des emballages grâce au recyclage, l'augmentation de la collecte des déchets plastiques jusqu'à 80% d'ici 2025, le doublement de la capacité de recyclage d'ici 2025, ainsi que la construction d'un site d'enfouissement afin qu'il puisse accueillir des déchets plastiques non recyclables. Avec ce scénario, l'Indonésie devrait réduire de 16 millions de tonnes de déchets plastiques dans les océans et les voies navigables, réduisant également de 20 millions de tonnes d'émissions de gaz à effet de serre par an. De nombreuses opportunités s'offrent aux fournisseurs français liées au secteur de l’économie circulaire notamment pour la gestion de déchets plastiques tels que la technologie de recyclage, les machines d'emballage en plastique respectueuses de l'environnement, systèmes de tri et collecte des déchets plastiques qui sont efficaces. Pour rappel, l'AFD accompagne le gouvernement indonésien – ministère des Pêches (KKP) via l'accompagnement d’une subvention de l’AFD d’un montant de 500 000 EUR dans sa démarche d’amélioration de la surveillance des côtes et de modélisation des débris marins. Le projet s'appuiera sur la mise en place d'un partenariat avec l'IRD (Institut national de recherche pour le développement) et contribuera à la valorisation de l'expertise française en matière de recherche océanographique.

La pandémie COVID-19 n'a pas empêché le producteur de glaces Aice de se développer en Indonésie. Cette année, le producteur de crèmes glacées Singapourien prévoit de construire sa 3ème usine en Indonésie, à Sumatra. Cette décision intervient quelques mois après la construction de sa 2ème usine à Mojokerto, Java Est. Le plan de construction de la 3ème usine est une décision stratégique pour l’entreprise qui souhaite augmenter sa capacité de production et mieux répondre aux besoins nationaux en Indonésie. Les fournisseurs français dans la fabrication de crèmes glacées proposant des technologies de refroidissement, solutions de gestion d’un système de refroidissement, le stockage à froid ont une bonne opportunité pour ce marché. *AICE, via sa filiale PT Alpen Food Industri, possède actuellement 2 usines (à Cikarang, Java Ouest et à Mojokerto, Java Est) avec une capacité de production totale actuellement détenue est de 6 millions de pièces de crèmes glacées par jour.

La période de distanciation sociale est une aubaine pour les fintech indonésiennes. Les plateformes de paiement numérique OVO et GoPay (licornes) ont enregistré une forte hausse des transactions depuis le début de la crise due au Covid-19. Autre tendance mesurée depuis le début de l’épidémie, un nombre important de TPE-PME se sont tournées vers l’utilisation de plateformes d’e-commerce.

Le ministère des Technologies de la communication et de l’Information (Kominfo) se penche sur l’attribution des fréquences réseaux permettant l’utilisation de la 5G et l’Internet des objets (IoT). Pour la 5G, le ministère prévoit d’utiliser une fréquence de 3,5 Ghz. Le projet, qui prévoyait de tester une fréquence de 5G et les fréquences possibles pour l’IoT non cellulaire, aurait dû démarrer en ce début d’année mais est retardé en raison du coronavirus. Le processus de développement des normes techniques de la 5G par des institutions mondiales a également été entravé. En attendant de tester la fréquence 5G, le Kominfo élabore une politique de mise en œuvre et prépare un cadre juridique pour la création d’un groupe de travail.